IVe édition du prix CIVIPAX : Le président Blaise Compaoré et le Moogho Naba, lauréatsLa IVe édition du prix CIVIPAX 2007 est prévue pour le 15 décembre 2007. Sidwaya a rencontré le secrétaire permanent dudit prix M. Antoine Sanon pour en savoir plus sur le déroulement des préparatifs en cours. Sidwaya (S.) : La IVe édition du prix CIVIPAX, c’est pour bientôt. Où en êtes-vous avec les préparatifs ? Antoine Sanon (A.S.) : En ce qui concerne les préparatifs, le comité d’organisation s’attelle autour des préoccupations majeures. Il s’agit, d’une part, de la coordination de l’étroite implication des institutions partenaires ayant un rôle à jouer dans ce processus. Ce sont notamment la présidence du Faso, le premier ministère, la commission de l’UEMOA, le comité inter-parlementaire de l’UEMOA, de l’ensemble des S. : Qui sont les lauréats et quels ont été les critères de choix de ces lauréats ? A.S. : Nous avons deux lauréats notamment le président Blaise Compaoré, lauréat international pour l’espace UEMOA et le Moogho Naba, au plan national. S. : Comment êtes-vous arrivés à institutionnaliser ce prix ? A.S. : Cela remonte à 2001 où au cours d’une réflexion stratégique sur nos interventions et sur les questions de citoyenneté et de paix au Burkina Faso, nous sommes parvenus à un certain nombre de conclusions portant l’exacerbation des actes et signes d’incivisme et aussi la fragilisation de la paix dans notre société. Au cours de cette réflexion, nous avons fait des propositions concrètes. Nous nous sommes rendus compte qu’il y a une perte de valeurs et une absence de repères pour la jeunesse et l’ensemble des concitoyens. Nous nous sommes donc dit que le meilleur moyen pour inciter et à œuvrer pour la paix est de poser des actes concrets. C’est ainsi que nous avons décidé d’instituer le prix CIVIPAX pour récompenser les institutions physiques et morales qui posent des actes exemplaires et déterminants dans le sens de la prévention des conflits, de la citoyenneté et de l’édification de la paix. Mais, au-delà de ce prix, nous voulons combler le besoin de reconnaissance à toute personne ayant un comportement exemplaire. Ce n’est pas toujours facile de bien se comporter en tenant compte des principes moraux socio-religieux dans un environnement hostile, amoral et sans repère. Ceux qui arrivent à le faire pour nous aider à vivre en paix méritent d’être récompensés. La troisième raison de l’existence de ce prix est la nécessité de poser des actions concrètes en matière de prévention des conflits et d’édification de la paix. S. : Que deviennent les lauréats après ce prix ? A.S. : Nous demandons toujours un programme de plaidoyer dans lequel nous leur suggérons de poursuivre les actions en faveur de la paix et de la citoyenneté au cours de l’année suivant leur distinction. S. : D’aucuns disent que c’est un prix de complaisance. Que leur répondez-vous ? A.S. : Je comprends que cette lecture et analyse puissent être faites d’autant plus que toute initiative, quels que soient sa pertinence, son bien-fondé et ce qu’elle apporte comme avantage dans le fonctionnement de la société pourrait difficilement avoir l’adhésion de tout le monde sans exception. Donc c’est normal qu’il y ait des points de vue contraires au nôtre. Nous les acceptons et essayons d’en tenir compte dans notre travail de tous les jours. Si vous regardez la composition des jurys respectifs de l’ensemble des quatre (04) éditions, vous vous rendrez compte que nous avons recouru à des personnalités de statut intellectuel difficilement contestable quand on est de bonne foi. Elles viennent de tous les horizons et ont fait leur preuve. Elles viennent de tous les milieux et sont représentatives de l’ensemble de la société burkinabè, au plan religieux, culturel, social, politique. Aimé Florentine KABORE Sidwaya |