Inspection du bataillon “Laafi” pour le Darfour : Les hommes sont prêts, il reste le matérielUne mission conjointe du Département des opérations de maintien de la paix de l’ONU et de l’Union africaine (UA) a visité le bataillon burkinabè “Laafi” pour le Darfour (Soudan), le 4 décembre 2007 à Kamboincé, dans le cadre d’une inspection. Kamboincé, situé à une vingtaine de km de Ouagadougou, est-il devenu un Darfour au Burkina Faso ? Certainement pas, mais c’est l’impression que l’on a en mettant les pieds sur le vaste terrain d’entraînement dans la localité servant à former et préparer 800 militaires “Une démonstration assez bien menée” L’exercice consistait pour le bataillon à assurer la sécurité et la protection des troupes, de la population, par des patrouilles. Il s’est surtout agi d’établir des postes de contrôle routier, des escortes de convois humanitaires afin de contrôler la zone. A la fin de la manœuvre, le conseiller militaire au Département de maintien de la paix aux Nations unies à New York, le général Five a laissé entendre : “Nous avons vu une démonstration qui nous a paru assez bien menée. Nous avons été informé qu’il y a quelques problèmes d’équipements majeurs, mais qu’il y a des plans pour l’acquisition de ces équipements. Nous pensons que, quand tout cela sera fait, il sera possible de dire si des Burkinabè seront déployés au Darfour où pas”. Et le chef d’Etat-major de l’armée de terre, le colonel-major Dominique Djindjéré de préciser : “il y a des standards à respecter. Le Burkina a déjà une bonne partie de l’équipement nécessaire et avec le politique qui est en relation avec des pays partenaires, amis, nous pensons être dans les délais raisonnables pour boucler la partie de l’équipement essentiel qu’il nous faut pour être déployés”. L’équipement en attente est composé de véhicules blindés et la hiérarchie militaire burkinabè rassure qu’il y a de l’espoir car les promesses venant de la France et des Etats-Unis d’Amérique sont encourageantes. “Nous pouvons dire que, du côté du personnel, il n’y a aucun problème. Nous sommes fin prêts, les éléments sont moralement motivés et sont d’une capacité opérationnelle réelle. Il n’y a que l’équipement complémentaire que nous attendons pour être déployé selon un planning qui sera déterminé par les Nations unies”, a indiqué le colonel-major Djindjéré. Ali TRAORE (traore_ali2005@yahoo.fr) Sidwaya |