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4e édition du SITHO : Le tourisme africain en exposition à Ouaga

vendredi 26 octobre 2007.

 

C’est parti depuis le jeudi 25 octobre 2007 pour la 4e édition du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO). En effet, la cérémonie d’ouverture a lieu, hier, au site du SIAO en présence de nombreux invités venus d’Europe et d’Afrique pour découvrir l’immensité des offres touristiques du continent africain exposées dans la capitale burkinabè.

Vous voulez découvrir les potentialités touristiques du Burkina et de l’Afrique ? Eh bien ! Le SITHO vous offre cette opportunité du 25 au 28 octobre 2007 dans les différents pavillons du site du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO). Mais avant que le public accède au lieu ; l’événement a été l’objet d’une cérémonie officielle d’ouverture marquée, en règle générale, de discours des autorités et de spectacles.

Trois interventions l’ont en effet ponctuée : celles de Léonce Diarra, le représentant des professionnels du tourisme au Burkina, du ministre ivoirien du Tourisme et de l’Artisanat, Sidiki Konaté, et bien sûr de Filippe Sawadogo, patron du département en charge de la Culture, du Tourisme et de la Communication au Burkina.

Sidiki Konaté, dont le pays est invité d’honneur de ce 4e SITHO, a axé ses propos sur les efforts du président du Faso, Blaise Compaoré, en vue de mettre fin à la crise ivoirienne. "Il ne peut y avoir de tourisme, dit-il, sans paix".

Le SITHO ne cesse de grandir depuis sa création en 2004. De nombreux pays y participent de plus en plus. Et "cette participation de haut niveau et en progression constante, indique Filippe Sawadogo, démontre, si besoin en était, notre volonté commune à œuvrer pour la consolidation du SITHO dans sa dimension panafricaine, mais aussi et surtout, pour l’émergence d’un espace sous-régional intégré, riche de la diversité et de la complémentarité de nos produits touristiques".

Le Burkina Faso s’est inscrit dans une dynamique de promotion du tourisme à destination de l’Afrique. Il s’agit de favoriser la venue des tours opérateurs, grossistes organisateurs de voyages, dans notre espace, où ils pourront rencontrer les prestataires de services touristiques africains.

A l’instar de Madrid, Londres, Milan, Berlin, en Europe, il est important de l’avis du ministre burkinabè du Tourisme que l’Afrique propose à son tour, un regard neuf sur l’industrie touristique en rassemblant en un seul lieu les labels prestigieux du voyage. "Cette approche que prône le SITHO soulage certes les opérateurs africains dont la plupart disposent de peu de ressources pour aller sur les salons occidentaux, elle est aussi une opportunité pour les acteurs du touriste mondial de retrouver sur un seul site l’ensemble des offres touristiques dont regorge le continent".

Le thème de ce 4e SITHO porte sur "Tourisme, genre, formation et emploi". Un choix judicieux, le ministre burkinabè du Tourisme, car "les professionnels du tourisme doivent être de véritables conseillers en voyage : réactifs, capables de moduler l’offre et de l’adapter à la demande. Ce défi passe par la formation aux métiers : plus d’expertise et de capacités de conseil, plus de polyvalence parfois et plus d’aptitude à intégrer et à gérer tous les complexes de marketing".

La cérémonie d’ouverture a vu un invité surprise débarqué sur les lieux ; le Premier ministre Tertius Zongo venu juste à la fin du discours de Filippe Sawadogo pour saluer les officiels, procéder à la coupure du ruban du pavillon Comoé et visiter les différentes expositions.

Adama Ouédraogo Damiss


Y a l’argent dedans

Les recettes générées par le tourisme sont estimées par l’Organisation mondiale du Tourisme à 2 milliards de dollars par jour, ce qui fait de ce secteur le premier poste du commerce mondial. De seulement 25 millions en 1950, le nombre de touristes dans le monde a atteint le chiffre de 842 millions en 2006.

Au Burkina Faso, pour la seule année 2006, ce sont 255 668 touristes internationaux qui ont visité notre pays, générant 773 000 nuitées dans les établissements d’hébergement et injectant dans l’économie nationale plus de 32 milliards de F CFA.

Ces résultats, selon le ministre Filippe Sawadogo, demeurent en deçà des possibilités offertes par ce secteur d’activités. L’organisation d’un salon qui fait la promotion du tourisme est donc une initiative louable qu’il faut travailler à maintenir et à consolider.

L’Observateur Paalga