Bonne gouvernance : Les actes concrets du gouvernementA l’épreuve de la bonne gouvernance, le Burkina Faso présente plutôt un bon visage. Les plus hautes autorités de ce pays, à commencer par le chef de l’Etat, n’ont eu de cesse de rappeler qu’il n’y a de développement que sur la base d’une justice sociale et d’une équité de l’Etat vis-à-vis de tous ces fils. Cette conviction, les autorités burkinabè ont décidé d’en faire leur feuille de route. Les récents disfonctionnements observés dans l’organisation des examens et concours du secondaire d’une part et dans l’administration des concours directs de la Fonction publique d’autre part, interpellent de ce fait l’administration publique et ses animateurs. Ils sont tout à l’honneur des premiers responsables de ce département, voire de l’ensemble du gouvernement. En effet, dès que les cas de fraudes ont été constatés, la machine judiciaire a été mise en branle et les présumés coupables ont été appréhendés par les services compétents. Sans remettre en cause le sacro saint principe judiciaire selon lequel tout accusé quel que soit ce qu’on lui reproche est considéré comme innocent jusqu’à ce que la preuve de sa culpabilité soit établie, des mesures conservatoires ont été prises avec pour conséquence, le remplacement de certaines épreuves du BEPC session 2007. Concomitamment, d’autres dispositions ont été prises au niveau administratif. Ainsi, a-t-on constaté qu’après les examens, le Conseil des ministres a procédé à des nominations au ministère en charge des enseignements. Certes, les mouvements de responsables font partie de la dynamique normale de toute administration, mais il faut reconnaître qu’il peut avoir une cause à effet entre les nominations et le disfonctionnement mentionné plus haut. Le gouvernement s’est donc laissé guider par le bon sens et n’a pas cédé à la tentation facile de la justice expéditive par la désignation tout de suite et maintenant de coupables dans la seule intention de faire plaisir à une catégorie de personnes qui confondent vitesse et précipitation. Cependant, il n’a pas non plus joué la politique de l’autriche en refusant de voir la réalité en face. En effet, là-bas aussi, les présumés coupables ont été appréhendés et la justice a été saisie du dossier. Elle serait même assez avancée pour permettre à l’Etat de voir plus clair dans l’organisation des concours et d’en tirer toutes les conséquences. Talato BAMOGO L’Hebdo |