Retour au format normal
lefaso.net

Initiative sectorielle en faveur du coton : Le C4 se prépare pour l’OMC

vendredi 7 septembre 2007.

 

A la veille de la reprise des négociations de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), prévue le 13 septembre prochain, des représentants du C4 (Burkina Faso, Mali, Bénin et Tchad), co-auteurs de l’initiative sectorielle en faveur du coton, se sont donné rendez-vous hier, jeudi 6 septembre 2007, à Ouagadougou pour examiner leurs préoccupations communes afin d’arrêter une stratégie de défense de l’or blanc à Génève (Suisse).

Les quatre pays du C4, Burkina Faso Bénin Mali et Tchad veulent réaffirmer l’importance et le rôle du coton dans leur économie à l’organisation mondiale du commerce(OMC). En se concertant hier jeudi à Ouagadougou sur le dossier initiative sectorielle en faveur du coton, leurs représentants avaient à cœur d’examiner et de réactualiser les propositions du C4 pour que ses ambassadeurs aient les dernières évolutions du dossier. Toute chose qui leur permettra de mieux défendre ledit dossier à la reprise des négociations de l’OMC prévue le 13 septembre prochain, a indiqué Moussa B. Nébié, chargé d’affaires de l’ambassade du Burkina auprès de la coopération helvétique.

Il s’agit surtout pour le C4 de préparer ses ambassadeurs à parler le même langage et à être à l’aise au cours des négociations. Le C4 est une initiative, lancée en 2003 par ces quatre pays pour défendre leurs producteurs de coton, à mieux tirer profit des fruits de leur labeur face aux subventions accordées à leurs homologues du Nord. En fait, les négociations sur la libéralisation des échanges à l’OMC ont plusieurs fois échoué à cause de l’intransigeance des USA sur le dossier agricole.

Pour cela, Ouagadougou a surtout examiné les modalités pour le coton qui figurent dans le texte de négociation du 17 juillet dernier du président du comité de l’agriculture. Ce sont ces modalités qui feront l’objet d’intenses négociations à la reprise des travaux de l’OMC en ce mois. Si les modalités sont des tableaux de suppression des subventions et des effets de la dépression des prix mondiaux du coton, il n’en demeure pas moins que des points de divergence existent. L’OMC, pour sa part, propose aux pays du C4 de se doter de fonds de lissage alimentés par eux pour apurer la filière coton.

A l’inverse, le C4 suggère à l’OMC un filet de sauvetage. Il s’agit alors de trouver un fonds compensatoire des pertes surbies par les producteurs du Sud du fait des subventions accordées aux cotonculteurs américains et européens. En cela, les conclusions de la concertation de Ouagadougou devraient réaffirmer la pertinence des proportions du C4. Dans ces pays, le coton occupe une part importante dans l’économie (par exemple, 40% des recettes d’exportation du Burkina) et fait vivre des millions de personnes. Elles doivent également souligner les risques de disparition des filières cotonnières faites à diverses instances en vue d’apporter une solution juste et équitable au dossier coton.

Pour le ministre du Commerce de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat (MCPEA), Mamadou Sanou, la présente réunion de concertation s’inscrit dans une tradition établie par les pays du C4 de se retrouver chaque fois que la situation l’exige pour examiner et trouver ensemble des solutions à leurs préoccupations communes. "Nous nous retrouvons pour discuter et arrêter une stratégie de négociation et une position commune en vue de contribuer à l’avancée des négociations du programme de Doha (...)", a-t-il justifié.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya