Campagne agricole 2007/2008 : De bonnes perspectives dans les Hauts-Bassins

A Koundougou (province du Houet), Kourouma et N’Dorola dans la province du Kénédougou, le ministre Issaka Maïga a rencontré des producteurs dans leurs exploitations. Certains comme Boureïma Tanou de Koundougou pratiquent l’intensification de la production avec la fumure organique pour les différentes spéculations (maïs, sorgho, arachide). Il a même semé à la “ bonne période ”.

C’est également le cas de Klangoro Bamba à Kourouma pour lequel les techniciens du ministère de l’Agriculture ont affirmé :
“ Bonne période de semis pour une année normale ”. Son champ a été visité sous la pluie par le ministre et sa suite qui ont dû marcher dans l’eau pour mieux voir son étendue. Par contre, Issa Cessouma a sur son champ de N’Dorola semé tardivement en raison de l’installation difficile des pluies.

Comme bien d’autres producteurs, il a eu de sérieuses appréhensions par rapport à l’installation de la saison hivernale qui a connu cette année un peu partout un décalage de près de deux mois. Le ministre l’a rassuré quant à la bonne répartition des pluies cette année. “ Elles se prolongeront jusqu’en fin octobre ”, a-t-il laissé entendre.

L’étape la moins agréable de cette visite a été celle de la plaine de Niéna Djonkélé à N’Dorola. Le tour effectué par Issaka Maïga a laissé voir une bonne partie des superficies aménagées toutes sortes de spéculations (patate, maïs, sorgho, mil) pour une zone exclusivement dévolue à la culture du riz.

Certaines parcelles ont été tout simplement abandonnées, laissant la place à de hautes herbes qui les envahissent inexorablement. La rencontre que le ministre délégué à l’Agriculture a eue par la suite avec les exploitants de cette plaine a révélé une désaffection de ceux-ci vis-à-vis de cette céréale.

Ils ont même parfois critiqué la mission technique taïwanaise qui gère les 1 460 ha du site. Les difficultés ont été recensées par les techniciens et le ministre a promis qu’elles seront surmontées d’ici peu, pour permettre une production optimale du riz à Niéna Djonkélé. Cela, selon lui, devrait conduire à une réduction de l’importation du riz au Burkina. En dehors de cette fausse note, la campagne agricole se présente sous de bons auspices dans la région des Hauts-Bassins et le ministre n’a pas manqué de féliciter les producteurs dont les efforts lui ont permis d’affirmer : “ L’espoir est permis ”. Après la visite des champs, le ministre a rencontré les responsables de projets et les agents de la direction régionale de l’agriculture.

Urbain KABORE

Sidwaya