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Découverte d’armes au siège de la RADDHO : Que d’agitation gratuite !

vendredi 20 juillet 2007.

 
Alioune Tine de la RADDHO

Surprise. Mercredi dernier, la presse internationale a annoncé la découverte d’un important stock d’armes de guerre dans les locaux de la RADDHO à Dakar. Comment cette intrépide organisation de défense des droits humains a-t-elle bien pu se retrouver dans une affaire d’armes de guerre ?

Alioune Tine et ses camarades sont-ils devenus des trafiquants d’armes ? Autant d’interrogations qui ont sans doute agité bien des esprits. Le ton sérieux pris par le procureur sénégalais sur les ondes d’une radio internationale mercredi matin n’avait fait qu’intensifier la stupeur et la confusion.

Heureusement, la suite des événements a démontré qu’il n’y avait pas de quoi fouetter un chat. Il ne s’agit que d’armes déclassées que l’organisation avait sollicitées et obtenues régulièrement auprès de l’état-major de l’armée sénégalaise pour ses activités. Toutefois, si l’on ne peut dénier le droit à la justice de chercher à comprendre la présence de ces armes en ces lieux, l’acharnement du procureur à vouloir garder à vue Alioune Tine est difficilement compréhensible.

Tout comme l’attitude de ce dernier, à vouloir dénier à la justice le droit d’inspecter les locaux en question, semble injustifiée. Lorsque le procureur affirme que sans l’intervention du garde des sceaux, le secrétaire général de la RADDHO serait en garde à vue, on est tenté de croire qu’il y a un peu d’exagération. Est-ce en réalité un problème de personne qui l’oppose à Tine ou se projette-t-il du point de vue du droit ?

De son côté, lorsque Alioune Tine, pour avoir été interpellé et entendu, crie à l’acharnement, lui non plus n’échappe pas à la même critique. Ce n’est pas parce qu’il est secrétaire général de la RADDHO qu’il devrait se croire au-dessus de la loi, jusqu’au point de ne pas admettre d’être interpellé et entendu. Bien au contraire...

Par Ladji BAMA

Le Pays