Coton biologique burkinabè : De nombreux débouchés aux Etats-UnisL’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) et trois firmes de commercialisation et de transformation de coton biologique La culture du coton biologique au Burkina Faso, vient de franchir un pas décisif. Avec la signature de partenariat entre l’Union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB) et les trois firmes que sont Alok industrie, Mas Holding et Victoria’s secret, intervenue lundi 16 juillet 2007, le coton biologique dispose désormais d’acheteurs et des transformateurs "très fiables". Dans le cadre du partenariat avec l’UNPCB (2004-2012), une gamme de sous-vêtements et de tee-shirts "100% Burkina" sera produite par Alok (de l’Inde) et Mas Holding (du Sri Lanka). Cette production devrait être commercialisée par la première firme de lingerie américaine, Victoria’s secret. De l’avis du président de l’UNPCB, François Traoré, ce partenariat au-delà des enjeux purement commerciaux et financiers, contribuera à l’amélioration des conditions de vie des populations producteurs du coton biologique. "Ce coton, dans la mesure où il permet de tisser les partenariats, permet à des femmes d’avoir des revenus, doit être un produit qui fait la fierté des Burkinabè" a-t-il souligné. Le directeur de Victoria’s secret Mark Newman est convaincu que sa société peut, à travers un partenariat avec l’UNPCB, avoir du succès en transformant le coton biologique burkinabè. Le coton biologique est produit dans le cadre du programme de promotion et commercialisation que l’UNPCB met en œuvre en accord avec le gouvernement du Burkina Faso et avec l’appui de partenaires techniques et financiers. Ce programme vise, entre autres, à encourager des pratiques agricoles durables, rentables et sans danger pour les producteurs de coton, à améliorer les conditions de vie des populations rurales. Le coton biologique est produit à Tiéfora à l’Ouest, dans le Ioba dans le Sud-Ouest, dans la zone de Pô au Sud et dans la zone de Fada N’Gourma à l’Est du Burkina Faso. En 2006/2007, 1151 producteurs dont 42% de femmes ont produit plus de 347 tonnes de coton biologique. Alban KINI Une productrice apprécie Korotimi Sory, présidente de l’association des productrices du coton biologique de Tiéfora :"Cela fait trois ans que nous cultivons le coton biologique et nous avons des retombées positives de cette culture. A telle enseigne que, de trente femmes au départ, nous sommes de nos jours, une soixantaine. Grâce à l’argent que nous gagnons, nous arrivons à subvenir à nos besoins qui se résument essentiellement à la scolarisation des enfants, l’achat d’ustensiles, l’alimentation, etc. Lorsque nous commencions, certaines personnes nous condamnaient pour notre option pour le coton biologique qui selon elles, a des conséquences néfastes. Mais aujourd’hui, beaucoup de ces personnes nous rejoignent dans la culture de ce coton, vue l’avantage que cela présente. Nous souhaitons qu’à l’issue de cette signature de partenariat, notre situation s’améliore davantage". AK Sidwaya |