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Jean-Baptiste Compaoré, grand argentier du Burkina : "Nous ne voulons pas tuer la poule aux œufs d’or"

lundi 16 juillet 2007.

 

Plus d’une année après la tenue de la première semaine financière, l’Administration de ce département vient d’organiser du 9 au 12 juillet à la CGP la deuxième semaine de la même veine, autour du thème : "Renforcer le partenariat pour une synergie d’actions au bénéfice du développement du Burkina".

Un large éventail d’acteurs du monde économique a été invité à participer à ces 4 jours d’échanges. Il s’agit des banquiers, des assureurs, des industriels des miniers, des éleveurs, des agriculteurs et de personnalités des secteurs des transports et BTP. Cette seconde semaine a porté sur les réponses à donner aux préoccupations soulevées lors de la première en juin 2006.

En ce qui concerne les travaux pratiques, 6 groupes ont été constitués, et à chaque groupe trois présentations ont été faites, toutes ayant trait aux problèmes retenus l’année passée et aux innovations introduites par le ministère des Finances. Ainsi a-t-on échangé sur les questions des marchés publics et de la législation fiscale, qui furent, du reste, l’objet d’une présentation.

Une autre communication a insisté sur les obligations vis-à-vis de l’Etat, notamment le paiement de l’impôt et le reversement de la TVA. Mais trop d’impôts ne tuent-ils pas l’impôt ? Ne va-t-on pas tuer la poule aux œufs d’or, s’est interrogé un journaliste s’adressant au ministre des Finances, Jean-Baptiste Compaoré. Que nenni, a répondu ce dernier, mais il faut que chacun joue sa partition, dira—il en substance.

D’autres points importants ont intéressé les différents groupes de cette semaine de l’Administration financière. Notamment :
- la mise en place d’une déclaration spécifique liasse fiscale pour le secteur soumis au plan comptable bancaire ;
- le traitement fiscal des provisions consultées sur les créances en souffrance, conformément à la réglementation prudentielle ;
- le régime fiscal applicable aux produits et opérations des sociétés d’assurances ;
- la difficulté de l’obtention d’emprunt ou de lignes de crédits pour le financement des clients IMF ;
- la faiblesse des marges structures du prix du carburant compte tenu de l’enregistrement du marché qui se fait à 3% du prix TTC ;
- les insuffisances enregistrées dans la fiscalisation du secteur des transports ;
- la flambée des prix des hydrocarbures ;
- la sécurisation du foncier ;

- les contrôles intempestifs de la DGD sur les routes ;
- le défaut d’assurance des exportations. Enfin, on a également insisté sur "la fraude fiscale, nuisible à l’économie", et Jean-Baptiste Compaoré a invité les uns et les autres à aider l’Administration à traquer ceux qui la pratiquent, ainsi que les fraudeurs.

Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana

L’Observateur Paalga