Quatrième législature : Pour un meilleur contrôle de l’action gouvernementaleEn cette matinée du lundi 4 mai 2007, le palais du parlement avait tout d’une école qui ouvre ses portes à la rentrée pour accueillir ses nouveaux pensionnaires. En effet, comme les élèves, de nombreux nouveaux députés, élus lors de la consultation électorale du 6 mai dernier prenaient contact avec le parlement pour la première fois. Ce sont eux qui ont été les plus impressionnés de poser les pieds sur le site où, cinq ans durant, ils auront à « voter la loi, consentir l’impôt et contrôler l’action du gouvernement ». Conformément aux dispositions de l’article 84 de la Constitution. Les anciens quant à eux ont réussi à cacher leur émotion. L’installation de cette nouvelle Assemblée confirme si besoin en était encore que la consolidation du processus démocratique suit son cours normal au pays des hommes intègres. Pour la troisième fois consécutive, un parlement succède à un autre dans la pure tradition démocratique et républicaine. Ainsi, les députés de la quatrième législature ont été convoqués par le président de l’Assemblée sortante et c’est le doyen d’âge du parlement entrant, en l’occurrence le député Adiouma Idrissa Thiombiano assisté des deux plus jeunes, Drissa Sanogo et Benilde Laounikoum Somda qui a présidé la séance de validation des mandat et de vote du président de l’Assemblée nationale. La quasi-totalité ont répondu présents à l’appel de leur nom et ont par la même occasion, validé leur mandat à l’exception du seul absent du jour. La désignation du titulaire du perchoir a donné lieu à un autre rituel démocratique. Sept députés n’ont pas de choix entre ces deux banquiers qui avaient les mêmes ambitions pour le perchoir. Ils ont tout simplement glissé des bulletins nuls dans l’urne. Roch Marc Christian Kaboré veut placer le mandat de cette quatrième législature sous le signe du contrôle de l’action gouvernementale. A coup sûr, ce serait donc une Assemblée plus vivante et plus dynamique. Ce sont au total 13 partis politiques qui ont des représentants au parlement. La présidence de ladite commission a été confiée au député Achille Tapsoba, député CDP. Avec les 20 autres commissaires qui seront désignés par les principales forces en présence à l’hémicycle, ils travailleront à proposer à leurs collègues un projet de règlement. Pour cela, ils disposent d’un délai de deux semaines. C’est donc à l’issue de leurs travaux que l’opinion sera située sur le nombre exact des membres du bureau, le nombre de groupes parlementaires et de commissions générales. Larba Yaro Sidwaya |