Lanfièra : Mort du patriarche Habibou
Au moment où nous concevions la présente édition, nous avons appris le rappel à Allah, le samedi 26 matin à la clinique Suka de Ouagadougou, du patriarche Habibou Sanogo, chef et Imam de Lanfièra. Il était âgé de plus de 90 ans. Il appartient à la classe d’âge du général Aboubacar Sangoulé Lamizana, dont il était le fidèle compagnon et ami, lequel naquit, on le sait, en 1916.
Pour une coïncidence prémonitoire, ç’en était vraiment une, puisqu’il est mort au moment où l’on s’apprêtait à commémorer le deuxième anniversaire du décès du général Lamizana. Rappelons que Habibou Sanogo était le successeur de feu Karamokoba Sanogo dont la mémoire a souvent été évoquée dans nos colonnes au titre des martyrs de la terrible colonne Voulet-Chanoine. Rappelons également que l’homme que tout Lanfièra et tout le Burkina pleure aujourd’hui était père d’une nombreuse progéniture.
On n’en citera ici que quelques figures :
Karamoko Sanogo, économiste, ancien député, ancien fonctionnaire international aujourd’hui reconverti dans les affaires ;
Moussa Sanogo, magistrat, ancien président de la Commission nationale d’organisation des élections (CNOE), et ancien président de la IIe Chambre ;
Bassirou Sanogo, notre confrère, actuellement président de l’Observatoire national de la presse (ONAP).
Rappelons enfin que la dépouille mortelle a été transférée à Lanfièra où ont lieu les obsèques. La levée de corps, elle, s’est déroulée hier dimanche 27 à 14 h 00. Puisse-t-il, dans sa félicité céleste, avec le vieux Sanogo et tous les sages qui nous ont déjà quittés, continuer de nous inonder de leurs bénédictions pour un Burkina de paix et de concorde nationale.
Restons dans la rubrique des peines pour annoncer le décès ce week-end de Mme Emilienne Kaboré, premier magistrat femme de notre pays. Nous y reviendrons.
L’Observateur Paalga