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FESPACO 2007 : Quelle chance pour les films burkinabè en compétition ?

mardi 27 février 2007.

 

Trois cinéastes burkinabè sont en compétition pour l’Etalon de Yennega en long-métrage. Il s’agit de Boubacar DIALLO avec son film « Code phénix », « Djanta » de Tahirou Tasséré OUEDRAOGO et « le monde est un ballet » de Issa TRAORE de Brahima.

Trois films qui compétissent aux côtés de 17 autres venus de part et d’autres du continent. Si l’on s’en tient aux déclarations du Délégué général du FESPACO « Pour leur chance, je dois dire que le fait d’être déjà à ce niveau signifie que ce sont des films de très bonne facture ».

En clair, les trois Burkinabè partent avec les mêmes chances que les 17 autres films en compétition. Seulement, les Burkinabè sont en droit de « s’inquiéter » parce que, en 20 ans d’existence du FESPACO leurs compatriotes n’ont pu gravir les plus hautes marches du podium que deux fois. En 1991 avec « Tilaï » de Idrissa OUEDRAOGO et en 1997 avec « Buud Yam » de Gaston KABORE. Depuis, plus rien. En 2001, tout le monde voyait Dani KOUYATE avec son film « Le rêve du Python » ravir l’Etalon de Yennega. Mais au soir du 3 mars 2001, c’est le Marocain Nabil AYOUCH qui triomphe avec son film Ali ZAOUA.

Ce n’est donc pas pour rien si les Burkinabè se demandent de plus en plus si leurs cinéastes sont à la hauteur pour rivaliser avec les confrères du continent. 2007 s’ouvre sous de bons hospices pour le cinéma burkinabè qui malgré les difficultés arrive à affirmer sa place dans l’échiquier africain avec déjà 3 films sélectionnés sur 20 en compétition. Pour dire donc que le Burkina garde toute sa chance à cette compétition en partant sur la base déjà des sélections.

Issa TRAORE de Brahima, a quant à lui, déjà présenté son film le mardi 13 février dernier et les critiques sont plutôt favorables pour lui quant à la qualité de l’œuvre et du thème abordé. Boubacar DIALLO avec « Code phénix » a lui aussi séduit plus d’un depuis la sortie de son film. C’est le travail de Tahirou Tasséré OUEDRAOGO que les cinéphiles attendent. Mais déjà les privilégiés qui ont pu jeter un coup d’œil sur le film disent déjà du bien.

C’est dire donc que les cinéastes burkinabè sont à féliciter pour le défi qu’ils relèvent à chaque édition du FESPACO en étant présents avec des œuvres de belles factures. C’est vrai être toujours présent à une compétition n’est pas suffisant, il faut aussi gagner pour confirmer sa place de leader dans l’espace du 7e art africain. Une lecture croisée sur les 20 ans de palmarès, le Burkina fait partie des rares pays à avoir ravi l’Etalon de Yennega deux fois, comme la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, le Mali, le Maroc.

A trois jours de l’ouverture de la compétition, tous les Burkinabè croisent les doigts pour les films de leurs compatriotes en compétition.

Frédéric ILBOUDO

L’Opinion