XXIVe Sommet Afrique-France : Pas de mondialisation réussie sans une Afrique forte et conscienteLe XXIVe Sommet Afrique-France a ouvert ses portes hier 15 février 2007 au palais des festivals de Cannes en présence de Jacques Chirac, de plusieurs de ses pairs africains et de la présidente de l’Union européenne, la chancelière Angela Merkel. C’est sous une fine pluie que les 48 chefs d’Etat et de délégations venus d’Afrique en compagnie de leur hôte Jacques Chirac ont gravi les marches du prestigieux palais des festivals de Cannes, ce jeudi matin aux environs de 10 h pour l’entame de leur 24e rendez-vous autour du thème : "L’Afrique dans l’équilibre du monde". Après la lecture des conclusions du forum "Afrique Avenir" tenu à Paris le 12 février dernier, une série de six allocutions a marqué cette cérémonie d’ouverture du Sommet. Amadou Toumani Touré du Mali, pour avoir abrité le précédent Sommet, Hosni Moubarak d’Egypte en tant que hôte du prochain Sommet, Yoshiro Mori, ancien Premier ministre du Japon, Angela Merkel chancelière d’Allemagne et présidente de l’Union européenne, John Kufuor du Ghana président en exercice de l’Union africaine et Jacques Chirac hôte du XXIVe Sommet. A l’endroit de Jacques Chirac, tous les intervenants lui ont reconnu son engagement personnel dans le renforcement des relations entre la France et l’Afrique. Dévoué à la cause de l’Afrique, il a été l’artisan de multiples actions entreprises pour le développement de ce continent. Chirac, merci, mais continue à nous aider, ont semblé dire les intervenants africains, Amadou Toumani Touré, Hosni Moubarak et John Kufuor qui ont évoqué la pertinence du thème de ce Sommet qui est en fait une interpellation à plus d’engagement et de prise de responsabilité. L’Afrique est riche et même très riche et elle saura toujours enrichir le monde de sa sagesse ancestrale, de ses valeurs culturelles. Ses richesses sont souvent immatérielles. Mais seulement, comme l’a souligné le président malien, les conflits demeurent un obstacle essentiel au développement de l’Afrique. En évoquant les crises de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Conakry et du Darfour, ils ont souhaité que des actions soient entreprises pour leur résolution. Pour ce faire, Toumani Touré a félicité le président Blaise Compaoré pour son implication dans la facilitation du dialogue inter-ivoirien. Au delà des crises, l’Afrique demeure un continent d’avenir qui a besoin d’une nouvelle impulsion pour son développement. Dans cette nouvelle voie, elle ne manquera pas de soutien comme l’ont laissé entendre l’ancien Premier ministre Japonais, Yoshiro Mori et la chancelière Angela Merkel, favorable à un partenariat entre l’Europe et l’Afrique. Jacques Chirac ne dira pas le contraire, lui qui a toujours aimé ce continent. "Nous sommes réunis parce que la France aime l’Afrique, se sent liée à elle par les engagements de la fraternité, de l’histoire et du cœur. Avec, pour ce qui me concerne, une double conviction : il n’y aura pas de mondialisation réussie sans une Afrique forte et confiante. Le président français, l’ami de l’Afrique a reconnu que l’Afrique progresse et participe à l’élan du monde, grâce à la mobilisation et aux talents des Africains, mais qu’elle est confrontée à des défis considérables : politique, écologique, économique et démographique. "L’Afrique est riche, mais les Africains ne le sont pas. Le continent détient le tiers des réserves minérales de la planète. C’est un trésor. Mais il ne doit être ni pillé, ni bradé". Il a souhaité que l’insertion de l’Afrique dans les échanges internationaux se fasse dans le respect de l’équité en pensant surtout au coton. Il n’a pas manqué de fustiger les pays qui continuent de subventionner leurs producteurs au détriment de ceux de l’Afrique. Zakaria YEYE, Des absences remarquables Obasanjo a quitté la salle avant la fin Aussitôt après la première allocution, le président nigérian Olusegun Obasanjo a quitté la salle, aidé par ses gardes du corps. on ne sait pas pourquoi, mais il n’est plus revenu dans la salle. Inauguration du consulat honoraire du Burkina à Nice En marge du Sommet, le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération régionale, Youssouf Ouédraogo a inauguré le mercredi 14 février, peu avant l’arrivée du chef de l’Etat, le consulat honoraire du Burkina à Nice. Il a installé du même coup officiellement, Aicardi de Saint-Paul Marc dans ses fonctions de consul. Ces consulats travaillent en étroite collaboration avec notre ambassade à Paris. Siwaya |