Arrestation de Norbert Tiendrébéogo : "La couleuvre est difficile à avaler"Dans cette présente déclaration, la Coordination régionale des Hauts-Bassins du Front des forces sociales (FFS) s’insurge contre la détention de son président Norbert Tiendrébéogo, arrêté dans le cadre de la tentative de putsch présumée. "La couleuvre est difficile à avaler...", relève cette coordination qui estime que cette affaire n’est qu’une machination pour écarter de la course à la "présidentielle" un homme capable de faire ombrage à Blaise Compaoré. Peuple du Burkina Faso, depuis le 20 octobre 2003, vous savez tous qu’un patriote révolutionnaire convaincu et profondément sankariste, en la personne de Norbert Tiendrébéogo, président légalement réinstallé lors du Congrès FFS des 14 et 15 août dernier, est détenu à la gendarmerie. Cette interpellation du président du Front des forces sociales, effectuée à la suite du "pseudoputsch manqué", relève purement d’une manœuvre politicienne, machiavélique et anti progressiste. Il est connu de tous que le pouvoir de la IVe République n’a reculé, ne recule et ne reculera devant rien pour asseoir et affermir Blaise Compaoré dans son fauteuil à vie. Jusqu’à preuve du contraire, la Constitution du Burkina Faso n’interdit à aucun civil, aucun homme politique d’entretenir des relations amicales avec "un homme de tenue", c’est-à-dire un militaire. Les relations entre le président du Front des forces sociales et le capitaine Bayoulou étaient des relations ouvertes, au grand jour, et sans ambages. Cela ne fait pas de lui un putschiste, si tant est que putsch il y a eu, chose en laquelle nous ne croyons point, à l’instar de beaucoup de Burkinabè et de la communauté internationale. Cela, parce que l’homme est resté intègre, constant et égal à lui-même et franc dans ses convictions. Si le ridicule pouvait tuer !!! Le Burkina Faso est un pays qui n’appartient à personne et personne ne peut et ne doit y imposer ses propres règles de jeu aux autres. Nous restons convaincus de l’innocence de notre président et espérons que le droit sera dit en toute légalité, pour blanchir à jamais cet homme de conviction de toute infamie. Le peuple burkinabè mérite mieux que des gens qui veulent juste redorer leur blason à l’extérieur par des simulacres de putsch où des pays étrangers seraient impliqués. Militants et militantes du FFS, camarades progressistes, aujourd’hui, c’est Norbert Tiendrébéogo qui est visé, demain qui sera-ce ? Nous invitons donc les camarades dans les cellules de secteurs, les départements et les villes à rester mobilisés pour faire obstacle à cette manigance à laquelle seuls les inhibés mentaux et les simples d’esprit croient. Courage ! Car tous les "grands hommes" sont passés par là. La patrie ou la mort, nous vaincrons ! La Coordination régionale des Hauts-Bassins |