Petite irrigation villageoise : Les Ghanéens s’en inspirentUne délégation du ministère ghanéen de l’Agriculture était sur les sites de la Petite irrigation villageoise dans la zone d’intervention du PDRDP/Bazèga le 6 avril 2004. Ainsi, dans la journée du 6 avril deux sites, notamment Wardogo et Kierma, ont été visités. Le site de Kierma est exploité par 57 personnes dont 10 femmes et 47 hommes venant des villages de Kierma et de Touanga dans la province du Bazèga. La superficie aménagée est de 10 hectares. A Wardogo comme à Kierma la délégation ghannée a pu s’entretenir directement avec les producteurs sur leurs sites respectifs. Les méthodes utilisées sur les sites permettent un meilleur rendement à l’hectare (4 tonnes) qu’en saison pluvieuse (2 à 3 tonnes) ; l’entretien des moyens d’exhaure (motopompes, système semi-californien en PVC enterré et débouchant sur des bassins en perré-maçonné) ; l’octroi des parcelles aménagées et l’implication des chefs traditionnels ont constitué l’essentiel des débats entre les producteurs et les membres de la délégation. Les producteurs assistés des techniciens du PPIV (Programme de la petite irrigation villageoise) ont répondu aux questions des Ghanéens qui, par la suite, se sont dit satisfaits des résultats obtenus sur les sites. Selon M. Roy Ayariga, directeur régional de l’ agriculture du Nord-Ghana et chef de mission, le Burkina peut atteindre l’autosuffisance alimentaire grâce à la petite irrigation villageoise. La preuve, poursuit-il, "Ce que j’ai vu est très édifiant et je n’en crois pas mes yeux". Roy Ayariga a encouragé les producteurs à persévérer dans la pratique de l’irrigation. Il a également félicité le gouvernement burkinabè, qui n’a ménagé aucun effort pour obtenir ces résultats. Mamadou Nacambo Les impressions du chef de la mission ghanéenne "La partie Nord du Ghana connaît les mêmes réalités que le Burkina Faso. Ils ont presque le même climat. Chez nous, on irrigue les tomates et quelques produits maraîchers. Nous n’avons jamais tenté de le faire avec le maïs. En saison sèche, la partie Nord ne dispose pas de maïs frais. L’exemple du Burkina est très édifiant pour nous. Nous sommes venus apprendre, et nous allons repartir avec beaucoup de choses pour nos paysans. Les autorités ici ont tout apporté aux paysans, il faut que l’Afrique emboîte le pas au Faso en matière d’irrigation villageoise". |