Sommet de l’Union africaine : Banny gagne, Gbagbo ne perd pasL’Union africaine, à l’issue de la réunion du Conseil de paix et de sécurité (CPS) consacrée à la crise ivoirienne à Addis-Abéba le 17 octobre dernier, a décidé de reconduire pour une période « n’excédant pas douze mois » le président Laurent Gbagbo et le Premier ministre Charles Kanan Banny. L’Union africaine, en décidant de prolonger le mandat de Laurent Gbagbo d’un an, n’a fait que reprendre les recommandations faites par la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest le 6 octobre 2006 à Abuja. Ainsi, comme le préconise l’esprit du communiqué d’Addis-Abéba, le Premier ministre disposera de l’autorité nécessaire sur toutes les forces intégrées de défense et de sécurité ivoiriennes pour lui permettre d’exécuter les tâches qui lui sont assignées. En conseil des ministres, il lui sera possible de procéder par ordonnance et décret loi sans s’en référer au président de la République. Il faut noter que ces décisions prises par l’UA à Addis-Abéba, seront maintenant transmises au conseil de sécurité des Nations unies, qui se penchera le 25 octobre sur la crise ivoirienne et décidera des modalités de la nouvelle transition dans ce pays coupé en deux depuis 2002. En outre, l’UA a décidé de « décharger » le président Sud-Africain Thabo M’Béki de la médiation dans la crise en Côte d’Ivoire, en la confiant désormais à trois personnalités, le président Dénis Sassou N’Guessou, le président de la commission de l’UA, Alpha Omar Konaré et au président en exercice de la CEDEAO, Mamadou Tandja. Nous reviendrons sur le dossier avec notre envoyé spécial à Addis-Abéba dans nos prochaines éditions. Zakaria YEYE Sidwaya |