Commune de Pô : Reprise des élections d’ici 60 joursEn reprenant du service le 7 septembre dernier, le gouvernement a pris plusieurs décisions, notamment la baisse de 10 FCFA par litre, sur le prix de l’essence mélange (2 temps) à la pompe ; la subvention de 250 millions à l’Union des établissements d’enseignement privés laïcs (UNEEP-L) ; et la dissolution du Conseil municipal de Pô. Le lendemain, le gouvernement rencontrait la presse pour s’expliquer. Pour ce 5e point de presse du gouvernement de l’année 2006, le ministre porte-parole du gouvernement, Adama Fofana, avait à ses côtés ses collègues Benoît Ouattara du Commerce, de la Promotion de l’Entreprise et de l’Artisanat, Joseph Paré du MESSRS, et Clément P. Sawadogo du MATD. Avant d’aborder ces 3 sujets, Adama Fofana a effleuré le projet de Budget 2007. Puis, il affirmera que l’Etat a été obligé "pour résoudre des incidences financières" de procéder à un projet de loi de finance rectificative 2006. Enfin, pour ce qui est de la dissolution du Conseil municipal de Pô, le gouvernant estime qu’il n’a fait qu’appliquer les textes, notamment ceux régissant les collectivités locales. Interrogé sur le pourquoi de la baisse du coût de l’essence mélange 2 temps, qui n’a pas été étendue au gasoil et au super, le ministre Benoît Ouattara, répondra en disant qu’il s’agit "d’une méthode d’approche globale, pour apporter une solution structurelle à toute la question liée au carburant... l’essence 2 temps concerne 30% des consommateurs, ceux des 2 roues". Pour lui, il y aura une réforme de fond, qui est en cours, concernant l’essence. L’aide étatique à l’UNEEP-L est-elle due à des menaces des chefs d’établissement ? Que nenni, selon le professeur Joseph Paré, car il n’est au courant d’aucune menace y relative. Ce qu’il sait, c’est que certains établissements ne bouclaient pas leurs années, faute d’argent (par exemple, les charges liées aux taux de vacation). Cette subvention, consécutive à une négociation qui a débuté voilà plusieurs mois de cela, veut atteindre "un objectif politique" mais également, supporter les patrons d’établissement pour qu’ils contiennent la hausse des frais de scolarité de 5000 à 10 000 FCFA. Toujours, selon le ministre Paré, cet acte s’inscrit donc dans une convention qui implique des droits et devoirs de la part de l’UNEEP-L. Du reste, le président du Faso, a réaffirmé Joseph Paré, avait promis, lorsqu’il a rencontré les fondateurs de lycées et collèges, de les aider. Cette subvention épouse cette vision, et ce n’est qu’une étape. La dissolution du Conseil municipal de Pô n’est-elle pas survenue trop tôt ? N’est-ce pas le CDP, le parti au pouvoir, qui a favorisé cet état de fait à Pô ? A toutes ces questions, Clément Sawadogo, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, dira que si le gouvernement a décidé d’appliquer l’article 251 du code des collectivités locales, c’est au vu d’un certain nombre de constats. "Depuis la convocation du Conseil municipal, la crise état déjà perceptible... il y avait certes une équipe dirigeante, mais qui était sur une béquille", a-t-il affirmé. Et Clément Sawadogo d’expliquer en substance que : si le CDP n’a pas pu prendre la présidence de la mairie de Pô (l’ex-maire était du PAI), c’est dû à une coalition, et aussi à des voix de certains conseillers CDPistes. Mais voilà, devant l’impossibilité du Conseil de se réunir, avec le quorum requis et dans les délais (le dernier en date de cet échec est le 29 août, jour arrêté pour discuter du Budget communal), le gouvernement devait réagir. Il y aura, a-t-il conclu, des municipales dans les délais légaux, c’est-à-dire dans les 60 jours au plus tard, selon l’esprit et la lettre du code des collectivités locales, pour élire de nouveaux conseillers à Pô. En attendant, c’est le préfet territorialement compétent qui assure la gestion des affaires courantes dans la commune de Pô. L’Observateur Paalga Lire aussi : |