« Colonel » Sabil, artiste musicien : Un clip pour booster son albumA l’état civil, il s’appelle Daouda KINDO. « Colonel » Sabil, c’est le nom d’artiste qu’il a choisi de porter. Il dit être venu à la musique par passion et aussi à cause des problèmes que vit notre cher continent, l’Afrique. En 2004, la conviction et la détermination aidant, il réussit à mettre sur le marché discographique un album. Depuis lors plus rien. Est-ce la traversée du désert ? Peux-tu nous rappeler comment tu es venu à la musique ? En 2003, je suis rentré en studio et ma cassette est sortie en 2004. Une cassette qui comporte six titres. Ce sont des thèmes variés et engagés comme on le dit. Par exemple, dans la cassette, je parle d’un mal qui sévit en Afrique, même non loin de nous, la xénophobie. Il y a aussi des thèmes en rapport avec l’injustice, la démocratie. Tu évolues dans quel rythme ? Sabil : Il faut dire qu’au début mes rythmes étaient très variés. Des rythmes traditionnels et modernes, un peu de djadabi... Maintenant j’ai décidé d’opter pour le reggae, parce que je pense qu’il est plus engagé et permet de mieux passer les messages au regard de l’actualité qui change et qui bouge beaucoup. Avec le reggae, on dénonce et on interpelle facilement sur l’injustice, la xénophobie, les guerres et les autres maux de la société. Ton album est sorti en 2004, après plus rien. On ne t’entend plus. Comment il se comporte, est-ce la traversée du désert ? Sabil : Non ! contrairement à ce que vous pouvez penser l’album se comporte bien sur le marché. J’ai eu pas mal de ventes et de spectacles. C’est vrai que la promotion n’a pas été au top à cause du manque de moyens, mais je suis fier de mon album. Vous savez que ce n’est pas facile dans le milieu et pour un premier album, je pense qu’il faut aller doucement pour atteindre l’objectif. Les cassettes qu’on a pu vendre et les spectacles à travers le pays sont pour moi source de satisfaction pour un début et je prie Dieu que cela continue ainsi. Dans la vie, il ne faut pas vouloir tout, tout de suite. Il faut aller lentement et sûrement. Ça veut tout dire, n’est-ce pas ? Au début, à la sortie de mon album, j’ai cherché un promoteur, je n’ai pas eu, donc je me suis investi moi-même, ce qui n’était pas facile. Mais Dieu est grand ! Tu n’as pas de producteur ? Sabil : C’est ça le problème. Dans tous les cas, je continue de chercher et avec l’aide de vous les journalistes, ça va. Tu prépares actuellement un clip. Peux-tu nous en parler ? Combien a coûté le clip ? Sabil : Le clip a coûté 450.000 FCFA que le ministère nous a offert. Il concerne un « morceau » reggae avec pour titre « Où va ce monde » ? Un morceau vraiment engagé où j’interpelle les autorités sur l’injustice en Afrique, le manque de démocratie et la paix dans le monde. Que prépares-tu après ce clip ? Sabil : J’ai déjà participé à l’enregistrement d’une compil appelée « coalition intègre du Burkina » avec 4 artistes burkinabè et 4 artistes français. Côté burkinabè, il y a Amad RABIN, Iron BENDER, Cheick Ahmed KANE et moi. Interview réalisée par Ben Alex BEOGO L’Opinion |