Gilles Touré : "Je suis un peu surpris par toutes ces villas à Ouaga 2000"Il est l’un des meilleurs stylistes ivoiriens de ces dernières années. A travers ses créations, il a contribué à valoriser l’image de la femme africaine. Nous avons rencontré Gilles Touré lors du premier anniversaire de l’émission "Vogue" à Ouaga 2000, le samedi 03 juin 2006. Qu’est-ce qui t’a motivé à venir à Ouagadougou ? • Je suis venu soutenir une battante, une amie, Matou. Pour le premier anniversaire de son émission "Vogue", j’ai décidé de lui faire un cadeau en venant participer à travers un défilé de mes créations. Comment trouves-tu le Burkina Faso ? • Je n’ai pas visité la ville, mais j’avoue que je suis un peu surpris par toutes ces villas à Ouaga 2000. Pourquoi as-tu présenté uniquement une ligne féminine pendant le défilé ? • Dans un défilé, le temps fait défaut. Les spectateurs veulent s’amuser , voir du beau. Cela n’est pas possible avec une ligne masculine. Tandis qu’avec la mode féminine, comme on le dit, tous les coups sont permis. Qu’as-tu ressenti lorsque ta collection de vêtements a été vivement applaudie ? • Ce fut un grand plaisir pour moi. C’est ma plus belle richesse, cette reconnaissance de mon talent par le public. Peut-on savoir depuis combien de temps tu es dans la couture ? • Cela fait dix années. Je compte fêter cette décennie très bientôt. Quelles sont les conséquences de la crise ivoirienne sur la mode en Côte d’Ivoire ? • La crise est finie. Mais je reconnais que la situation était difficile. Nous nous en sommes sortis par notre passion pour la couture. Nous avons continué à créer. La crise n’a jamais freiné nos activités. Quel est ton style ? • C’est le glamour, qui est un style féminin, soigneux, avec beaucoup de brillance, de satin, de couleurs. Es-tu marié ? • Je ne suis pas encore marié. Fais-nous le profil de la femme que tu aimerais rencontrer. • Je veux une femme compréhensive parce que je suis entre Abidjan et Paris, voire dans certains pays africains à cause de mon travail. Je suis conscient qu’il est difficile d’avoir une vie de famille à cause de mes déplacements. En attendant, je me consacre à ma carrière. Le jour où je tomberai sur une femme qui me comprend, on verra. As-tu un message pour le public burkinabè ? • J’ai été heureux de venir au Burkina Faso. Alassane Kéré (alassanekere@yahoo.fr) |