Burkina/ SITHO 2025 : Le Directeur général de Faso Tourisme dresse le bilan
dimanche 28 septembre 2025.
Le Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO) a refermé ses portes dans la nuit du dimanche 28 septembre 2025. L’événement qui s’est tenu dans la cour du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) était placé sous la présidence du Premier ministre, Jean Emmanuel Ouédraogo, représenté par le ministre en charge de la communication et du tourisme, Gilbert Ouédraogo. L’occasion a été pour le Directeur général de Faso Tourisme, Sulaïman Kagoné, de dresser le bilan de ces quatre jours d’activités.
"Le SITHO a été un véritable espace de dialogue, de réflexion et de synergie entre acteurs du secteur touristique et hôtelier. Dans un contexte régional où l’intégration et la coopération s’imposent comme des impératifs de développement, tout au long de ces quatre jours, nous avons su mesurer la vitalité et la résilience de notre secteur. J’ai aussi constaté l’engouement des professionnels et du grand public autour de nos équipes communes pour envoyer le tourisme comme levier d’intégration, de paix et de prospérité partagée."
Voilà d’entrée de jeu, les propos du Directeur général de Faso Tourisme, au début de son discours résumant les quatre jours d’activités du Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO). Outre la mobilisation autour de la conférence inaugurale donnée par le vice président de la commission nationale de l’Alliance des Etats du Sahel chargé du développement, laquelle a été livrée par Adama Siguiré et qui a réuni 78 participants, des rencontres B2B et des expositions ont permis de redonner de l’éclat à ce grand rendez-vous annuel du tourisme.
"Quatre agences burkinabè ont participé à EDUC’TOUR et douze journalistes ont assuré sa couverture", Sulaïman Kagoné
"20 prix ont été décernés et parmi eux, 2 prix spéciaux et 18 prix officiels. Cette distinction attribuée à des opérateurs et initiatives exemplaires, témoigne de la diversité et du dynamisme des acteurs qui façonnent le paysage touristique et hôtelier de notre pays et de la région... Nous avons eu l’honneur de rendre un vibrant hommage à six pionniers du tourisme national, dont l’engagement et la vision ont contribué à poser les bases solides sur lesquelles reposent aujourd’hui notre secteur. Ces personnalités incarnent une mémoire vivante et un patrimoine immatériel que nous avons le devoir de préserver et de transmettre", a resumé M.Kagoné.
Par ailleurs, EDUC’TOUR, cette initiative pour permettre aux uns et aux autres de découvrir quelques sites touristiques du pays à l’occasion de ce salon, a rassemblé 24 participants. "Maliens, camerounais, français, sud-africains étaient de la partie. Cette diversité, selon Sulaïman Kagoné, est la preuve que l’attractivité de ce secteur s’élargit, et cela, bien au-delà des frontières. "Notre destination suscite un intérêt croissant sur le marché international. A côté de cette dimension internationale, l’édition 2025 a permis de mobiliser plusieurs acteurs nationaux", a précisé le Directeur général de Faso Tourisme.
Tous ces acquis, selon ses dires, ne constituent pas l’aboutissement d’une étape. Selon lui, ces acquis doivent être consolidés, capitalisés pour, dit-il : "nourrir la préparation des prochaines éditions. Elargir l’audience du salon, diversifier sa thématique et renforcer son rayonnement international sont entre autres perspectives qu’il cite pèle mêle avant de conclure : "Ces chiffres ne sont pas de simples statistiques. Ils traduisent la vitalité d’un secteur en construction... Malgré les défis multiples, le tourisme reste un secteur de confiance, d’espoir et de projection vers l’avenir... Notre ambition est claire. Faire du SITHO une plateforme incontournable de promotion politique en Afrique de l’Ouest et un outil équitable d’intégration régionale."
Erwan Compaoré
Lefaso.net
Vos réactions (4)
par kwiliga, 29 septembre 09:12
"Notre destination suscite un intérêt croissant sur le marché international..." Ben ça alors... Que répondre à ça ? Pouvez-vous nous présenter les chiffres des entrées touristiques aujourd’hui, en comparaison des années 2004/2014 ? Si cette comparaison démontre un intérêt croissant, je mange mon chapeau !
Je me permets de répondre, même si je ne suis pas le directeur, simplement pour donner mon point de vue. Il serait difficile de réaliser une analyse sérieuse du taux d’arrivée des touristes entre 2014 et 2025 sans tenir compte de la pandémie de COVID-19, qui a mis à l’arrêt le secteur touristique mondial.Au cours des six premiers mois de l’année 2025, l’Afrique a enregistré une progression de 12 % des arrivées de touristes internationaux par rapport à la même période en 2024, selon les chiffres publiés le mardi 9 septembre par l’ONU Tourisme. Lors de la commémoration de la Journée Mondiale du Tourisme, le ministre Gilbert Ouédraogo a affirmé que le Burkina Faso n’est pas en marge de cette croissance mondiale. Malgré les défis sécuritaires, les arrivées de touristes internationaux n’ont cessé d’augmenter.En effet, les arrivées du tourisme récepteur sont passées de 120 803 en 2023 à 132 340 en 2024, soit une progression de 9,6 %. Cette hausse témoigne de la relance de l’activité touristique, qui est également due à l’amélioration du climat sécuritaire, à la tenue d’événements d’envergure internationale tels que le FESPACO et le SIAO, ainsi qu’à l’existence d’infrastructures hôtelières de grand standing.Par ailleurs, en 2024, les arrivées globales ont connu une hausse de 9 % par rapport à 2023. Quant aux recettes touristiques globales, elles se chiffrent à 90,34 milliards de FCFA en 2024, soit une augmentation de 3,5 % par rapport à 2023.
@Kwilga, c’est la vérité que vous avez dit, dans ce contexte cela m’étonnerait fort que ce salon ai eu du succès ne serait-ce que dans la sous-région et n’en parlons des pays autres que la sous-région, ...
On peut vouloir tout manipuler avec des statistiques mais la réalité s’imposera à tous ! Malgré la couleur rouge sang sur la carte du Burkina, de quoi dissuader les amoureux des espaces Burkinabè, les touristes continuent d’y aller et souvent en grand nombre. C’est le paradoxe ! Personne ne pourra nous démontrer que le Tourisme Burkinabe est moribond, que les finances sont déficitaires. On a récemment vu la tenue de SIAO, du SITHO, etc..... et bientôt la tenue du Tours du Faso qui réunira les cyclistes et les accompagnateurs de 10 pays environ. Le monde ne mourra pas, tous les Burkinabè ne mourront à la fois mais les ennemis de ce peuple pacifique et accueillant, finiront par mourrir de leur haine pour le Burkina ! Vive le Faso libre et prospère !