« Leçon de cinéma » : des professionnels de l’image se prononcent

Remon Fromont, directeur de la photographie en Belgique : « J’ai été contacté par la Belgique qui m’a proposé de venir au Burkina Faso pour partager mon expérience avec les étudiants de l’Institut régional de l’image et du son.

J’ai apporté mes films pour les faire voir aux étudiants et discuter avec eux des techniques utilisées. J’aimerais pouvoir revenir plus tard pour approfondir leurs connaissances. Le cinéma est un métier intéressant à pratiquer et les étudiants ont la soif d’apprendre.

J’aimerais pouvoir revenir tous les six (6) mois pour les suivre et les orienter. L’idéal serait de faire partir des étudiants burkinabè en Europe, pour être assistants des films belges et vice-versa. Sur ce point, des échanges sont prévus entre les écoles ».

Blanche Sanou , étudiante à l’IRIS :

« La formation a été enrichissante. Nous avons vu plusieurs projections. J’ai pu connaître quelques techniques en plus de ce qu’on nous enseigne à l’IRIS. Nous avons également échangé avec les professionnels nationaux du cinéma. Je souhaite que cette mission ne s’arrête pas en si bon chemin et que nous ayons l’occasion d’aller en Belgique pour vivre leur réalité, en matière de cinéma ».

Inoussa Kaboré, étudiant à l’IRIS :

« Avec M. Remon Fromont, nous avons compris beaucoup de choses. De plus, cette formation nous a permis d’échanger avec les différents professionnels. Mais je souhaite que, dans les années à venir, des films africains soient insérés dans le programme. Cette formation est une bonne expérience à renouveler ».

Kossa Lelly Anite, étudiante à l’IRIS :

« Cette formation est la synthèse de tout ce que nous avons appris en classe cette année.

Il s’agit d’un projet visant à faire venir des professeurs de l’extérieur deux fois par an, pendant trois ans. Nous sommes satisfaits de cette formation et souhaitons qu’elle se répète continuellement pour que les autres générations puissent en bénéficier. Toutefois, les cinq (5) jours étaient insuffisants pour nous qui sommes assoiffés de connaissances. Certes, nous avons beaucoup appris mais la pratique n’était pas au rendez-vous ».

Moctar Barry, étudiant à l’IRIS :

« Au cours de cette formation, nous avons appris à bien lire les images, à analyser la manière dont elles ont été faites et à regarder le film en tant que professionnels.

Certaines questions sont restées sans réponse du fait que le réalisateur de ces films n’était pas là. En revanche, concernant le cadre, la lumière, le son etc., M. Fromont était bien placé pour répondre.

Par ailleurs, je pensais que cette mission allait être une occasion pour nous d’avoir une documentation appropriée sur tout ce que nous avons vu pendant les cinq (5) jours. Malheureusement tel n’a pas été le cas. Je souhaite, en outre, que pour les prochaines fois, le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme soit fortement impliqué ».

Propos recueillis par Aimée Florentine KABORE (koborette@yahoo.fr)

Sidwaya