Médias : Quelle liberté et pour qui ?Il y a cinq ans notre éditorialiste, à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse écrivait ces quelques mots dont la pertinence est plus que d’actualité au moment où d’aucuns appellent à l’adoption d’une Convention collective qui mettrait un peu d’ordre dans le métier. Lisons ou relisons plutôt : En réalité, la liberté de la presse n’est pas la même pour le patron de presse que le journaliste, tout comme elle n’est pas la même pour ces nombreuses associations qui ne vivent pas des cotisations des journalistes mais des subventions d’organisations ou d’Etats qui en retour entendent bien, et en toute légitimité du reste, ne pas offrir la verge pour les fouetter. Tout compte fait, il faut se résoudre à admettre que quelque chose cloche quelque part et que beaucoup de choses sont à revoir ; mais ne changeront pas de si tôt. En attendant, contentons-nous des coups de gueule de nos organisations, c’est déjà cela de gagné et continuons à compter nos morts : 52 assassinés l’année dernière dans 26 pays ; nos bagnards : 81 sont en prison ; nos outils de travail cassés : 200 journaux ont connu la censure ; et nos emplois précaires et précarisés : des milliers ! ». Ces chiffres de 2000 ont connu une explosion montrant que la situation est allée se dégradant. Ainsi l’année 2005 apparaît comme la plus meurtrière des dix dernières années avec 63 journalistes. Pour le premier trimestre 2006 on a déjà 21 assassinés ; 179 en prison... Par FAEZ L’Opinion |