![]() Gaoua : L’ONG Mercy Corps fait le bilan du projet PILAND 2L’atelier bilan de la phase 2 du Projet de gestion participative et inclusive des conflits fonciers au Burkina Faso (PILAND) s’est tenu les 19 et 20 février 2025 à Gaoua, rassemblant divers acteurs locaux et provinciaux. Cet atelier visait à évaluer les réalisations et les résultats obtenus au cours de cette phase et à définir des perspectives pour une gestion plus participative et inclusive des conflits fonciers dans la région du Sud-ouest. La phase 2 (juin 2024 à février 2025) du Projet de gestion participative et inclusive des conflits fonciers au Burkina Faso (PILAND) de l’ONG Mercy Corps Burkina Faso tire vers sa fin. L’atelier bilan de la phase 2 du projet s’est tenu les 19 et 20 février 2025 à la salle polyvalente de Gaoua, rassemblant divers acteurs locaux et provinciaux, y compris les autorités, les OSC et les communautés bénéficiaires. Au regard de ses résultats, le coordonnateur pays par intérim de Corps Mercy Burkina, Harouna Zampou, s’est dit satisfait du bilan de la phase 2 du PILAND durant les huit mois de sa mise en œuvre. Grâce à cette phase 2 du projet, près de 350 millions de francs CFA ont été investis en neuf mois. 4 000 bénéficiaires directs, issus de neuf villages et trois communes, ont profité des interventions du projet. 700 personnes regroupées en 13 coopératives ont été formées et appuyées en équipements et en semences pour améliorer la production agricole et atteindre l’autosuffisance alimentaire. Également, les services de gouvernance foncière ont été renforcés par des formations et des équipements pour améliorer leur efficacité dans la médiation, la résolution et la prévention des conflits fonciers. L’accès à l’eau potable a été facilité grâce à la réalisation de cinq forages à haut débit dans les trois communes d’intervention. En outre, ce projet a permis de renforcer la résilience des communautés face aux effets du changement climatique sur leurs moyens de subsistance. « Ces avancées marquent une étape essentielle vers une gestion foncière plus durable et harmonieuse au sein des villages concernés », a laissé entendre M. Zampou. Mercy Corps ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. « Nous sommes déterminés à poursuivre nos efforts en mobilisant davantage de ressources avec l’appui de toutes les parties prenantes », a-t-il poursuivi. L’objectif est d’initier une phase 3 du projet, plus holistique et sur une durée plus longue. « Cela pourrait permettre son extension à d’autres communes de la région, voire à d’autres régions du Burkina Faso », fait savoir Harouna Zampou. Avant d’indiquer que Mercy Corps souhaite ainsi continuer à accompagner le gouvernement dans ses efforts pour instaurer un environnement de paix et de sécurité où les communautés prennent en main leur propre développement. Pour sa part, le haut-commissaire du Poni, Lucien Guegueré, a indiqué que le bilan de ce projet mis en œuvre dans les communes de Bouroum-Bouroum, Gbomblora et Kampti est satisfaisant dans la mesure où les bases d’une gestion foncière plus inclusive, participative et équitable ont été posées. En effet, grâce à diverses activités telles que les causeries éducatives, les théâtres-forums et les ateliers de formation, le projet, selon lui, a permis de résoudre plusieurs litiges fonciers dans de nombreux villages. « Nous sommes réellement satisfaits des résultats obtenus », s’est réjoui le haut-commissaire. Oho Da, membre de coopérative de femmes bénéficiaires du PILAND 2, a exprimé sa gratitude à Mercy Corps pour ses efforts considérables. « Avant, nous faisions chaque fois des petites querelles et nous ne savions pas comment les résoudre. Depuis l’arrivée du projet dans notre village, nous avons été d’abord outillées sur les stratégies de résolution des conflits. Maintenant, il y a une baisse considérable des conflits fonciers dans le village. Nous arrivons à résoudre les différends à l’amiable », a-t-elle déclaré. Également, à l’en croire, Mercy Corps a doté des villages de bas-fonds aménagés, de jardins, de matériels agricoles, d’ustensiles de cuisine… « Nous avons vraiment de la chance. Nous remercions l’ONG pour ses efforts », a-t-elle indiqué. Boubacar Tarnagda |