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Municipales : Les candidatures indépendantes pullulent

samedi 22 avril 2006.

 

Le débat sur les candidatures indépendantes resurgit à l’occasion de chaque scrutin. Il semble que les tenants du "pour" ont une stratégie intelligente tendant à prouver qu’elles recueillent de plus en plus l’adhésion.

La gêne avec les défenseurs de la possibilité pour chaque citoyen d’être postulant à un mandat électif, c’est qu’ils n’ont jamais présenté les avantages d’une telle évolution du code électoral. Que gagneraient les électeurs à avoir un maire ou un député indépendant ?

Va-t-il gérer mieux, être plus regardant sur les besoins de l’électeur, sera-t-il plus proche d’eux et de leurs besoins ?

Autant de questions non résolues et dont la réponse est aussi incertaine que celle de savoir ce que se sera demain.

Les candidatures indépendantes n’ont aucun intérêt, lorsqu’on considère le nombre de partis au Burkina Faso. Plus de 120, officiellement recensés, cela ne s’apparente-t-il pas au triomphe du règne des indépendants. Ces partis ont-ils des programmes, ont-ils seulement fait la preuve qu’ils sont porteurs de projets fiables pour leurs concitoyens ?

En fait, autant de partis signifie pas que les "indépendantistes" ont trouvé la parade juridique, avec cette multitude qui ne signifie rien, sinon que chaque citoyen, le voulant, peut être candidat.

Le monopole des partis dénoncé par ceux qui plaident en faveur de cette ouverture devient caduc, parce que la constitution ne fait aucune restriction à la création des formations politiques. Aucun Burkinabè ne s’est plaint parce qu’il a été mis en impossibilité de créer son parti.

Pour donner une autre valeur à la démocratie, l’éducation et la formation du citoyen constituent une urgence, autrement plus pertinente que la variété de choix qui lui est offerte. L’indépendance, c’est d’abord choisir en toute conscience.

S.K.

L’Hebdo

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