![]() Commémoration de l’assassinat de Norbert Zongo : L’association des étudiants burkinabè de France appelle à une grande mobilisationL’Association des étudiants burkinabè de France appelle l’ensemble des leurs à participer activement à la commémoration en différé de la journée de lutte contre l’impunité, les crimes de sang et pour les libertés démocratiques. La commémoration se tiendra dans les jours à venir en hommage à l’illustre journaliste Norbert Zongo. La demande a été faite dans une déclaration signée ce 13 décembre 2024. Ci-joint la déclaration. LeFaso.net Union Générale des Etudiants Burkinabè (UGEB) Paris, le 13 décembre 2024 APPEL À LA MOBILISATION POUR LA COMMÉMORATION DE LA JOURNÉE DE LUTTE CONTRE LES CRIMES DE SANG ET POUR LES LIBERTÉS DÉMOCRATIQUES Camarades étudiant.e.s, Cet assassinat lâche et barbare de l’illustre journaliste a provoqué une onde de choc, mettant en branle toutes les couches de notre société. Refusant les violations des droits humains, l’impunité, les crimes de sang et la banalisation de la vie humaine, et défiant les hommes forts du moment qui affirmaient haut et fort : « Si tu fais, on te fait, et il n’y a rien », les démocrates, patriotes et révolutionnaires sincères de notre pays se sont engagés dans un vaste mouvement auquel les étudiants ont pris une part active à travers l’UGEB. L’AEBF réaffirme son attachement à la lutte intransigeante contre les crimes de sang et l’impunité. Elle renouvelle son engagement à poursuivre la lutte aux côtés de notre peuple pour la vérité et la justice pour Norbert Zongo et toutes les autres victimes de crimes de sang dans notre pays. 26 ans après, François Compaoré inculpé dans ce dossier, en exil en France, continue d’échapper à la justice burkinabè, qui a demandé son extradition. L’État français a en effet suspendu la procédure, suivant la décision de la Cour Européenne des Droits de l’Homme qui s’est opposée à son extradition. François Compaoré doit être traduit devant la justice de notre pays et condamné à la hauteur de son forfait. Le 26e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo se tient dans un contexte de crise structurelle et multidimensionnelle qui frappe notre pays. Cette crise a pris une tournure inquiétante ces dernières années avec des groupes armés terroristes (GAT) et autres bandes criminelles qui continuent de semer la désolation sur une partie importante de notre territoire, occasionnant des milliers de morts civils et de membres des Forces de Défense et de Sécurité (FDS), ainsi que des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), des millions de déplacés internes et des centaines de milliers de personnes privées d’éducation et de soins. Mais cette unité ne saurait prospérer avec la catégorisation des citoyens en « apatrides » et « patriotes » selon que l’on soit soutien ou critique des actions du pouvoir. Elle ne saurait non plus prospérer dans l’instauration d’un climat de méfiance et de confiscation des libertés fondamentales, libertés pour lesquelles Norbert Zongo a refusé de bâillonner sa plume. En effet, les enlèvements de personnes, les enrôlements forcés, ainsi que les menaces et intimidations envers ceux qui sont critiques vis-à-vis du pouvoir militaire du MPSR sont lourds de danger pour la cohésion nationale. L’AEBF reste convaincue que la défense des droits humains et la lutte contre le terrorisme ne sont pas antinomiques. À l’image de Norbert Zongo qui s’est résolument engagé contre les dérives autocratiques du pouvoir sanguinaire de Blaise Compaoré, nous devons refuser les dérives fascisantes du pouvoir militaire et dictatorial du MPSR2. Au regard de ce qui précède, le Comité Exécutif de l’AEBF : • dénonce la violation des libertés fondamentales par le pouvoir du MPSR2 ; Stop aux crimes de sang au Burkina Faso ! Le Comité Exécutif |