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Burkina/Lutte contre l’extrémisme violent et promotion du vivre ensemble : Du théâtre pour sensibiliser les populations

mercredi 4 décembre 2024.

 

Le ministère de l’Action humanitaire et de la solidarité nationale, à travers le Secrétariat technique de la Réconciliation et du vivre ensemble (ST/REViE) a procédé au lancement officiel des activités de la campagne d’information et de communication sur la prévention de la radicalisation, la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de la cohésion sociale et le vivre ensemble en paix dans les régions à forts défis sécuritaires. La cérémonie officielle de lancement a eu lieu le mardi 3 décembre 2024, à Komsilga (région du Centre).

Le pays des hommes intègres est confronté à une crise sécuritaire depuis plusieurs années. Malheureusement, cette situation a occasionné une fracture du tissu social. Il est donc nécessaire que les populations renouent les liens. Il faut également faire de la prévention pour éviter d’éventuels conflits. C’est la raison pour laquelle l’État et ses partenaires se mobilisent pour apporter des réponses concrètes en faveur de la paix.

Le gouvernement a élaboré une stratégie nationale de cohésion sociale dont la vision à l’horizon 2025 est : « Un Burkina Faso uni, solidaire et prospère ou tous les fils et filles travaillent à promouvoir et consolider la cohésion sociale et l’unité nationale pour un développement durable ».

La troupe de l’Espoir a presté à cette cérémonie de lancement

Pour y parvenir, l’une de ses stratégies est la sensibilisation. La campagne d’information et de communication sur la prévention de la radicalisation, la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de la cohésion sociale et le vivre ensemble en paix dans les régions à forts défis sécuritaires est l’une d’entre elles.

Les activités se feront sous forme de théâtre forum. C’est la troupe théâtrale de l’Espoir de Hippolyte Ouangrawa alias M’ba Bouanga qui a été retenue pour des prestations qui seront enregistrées pour être diffusées par la suite dans les radios locales. Ces théâtres fora vont couvrir huit régions du pays que sont : la Boucle du Mouhoun, le Sud-ouest, les Cascades, le Nord, le Centre-nord, l’Est, le Centre-est, les Hauts-Bassins. Les localités concernées sont celles de Dédougou, Boromo, Gaoua, Diébougou, Bobo-Dioulasso, Banfora, Ouahigouya, Yako, Kaya, Fada-Ngourma, Koupéla, Tenkodogo.

Les chefs coutumiers et les leaders communautaires sont impliqués dans cette campagne

« Notre pays fait face depuis quelques années à une crise multidimensionnelle qui a été exacerbée par des attaques terroristes et la montée de l’extrémisme violent. Les attaques terroristes et la montée de l’extrémisme violent ont aussi engendré dans notre pays des pertes en vies humaines et de nombreux blessés ainsi que des déplacements de populations, avec pour conséquences la détérioration du tissu social et des principes fondamentaux de notre traditionnel vivre-ensemble. Aussi, la culture de l’intérêt individuel au détriment de la solidarité a contribué à susciter des antagonismes intra et inter communautaires qui affectent notre vivre-ensemble, avec pour corollaire la peur de l’autre, de l’inconnu et de nos différences. Les activités de cette campagne se feront sous forme de théâtre forum, qui est une technique de communication permettant de recueillir les réactions réelles et immédiates du groupe cible par rapport à un problème ou à une situation donnée et de responsabiliser la communauté face à ses propres problèmes », a déclaré dans son allocution la ministre de l’action humanitaire et de la solidarité nationale, Nandy Somé/Diallo.

Nandy Somé/Diallo a invité les populations à être solidaires

L’ OIM, un allié pour la paix

C’est l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui est le partenaire technique et financier de cette campagne.

Des dires de la représentante, cheffe de mission de l’organisation au Burkina, Aïssatou Guissé Kaspar, « il est impératif que nous agissions ensemble pour restaurer la confiance, renforcer la solidarité et promouvoir des valeurs de paix et de tolérance. Cette campagne a pour objectif de sensibiliser et de mobiliser les communautés autour de ces enjeux cruciaux, afin de construire un avenir où chacun peut vivre en sécurité et en harmonie.

Les populations de Komsilga se sont mobilisées à l’occasion du lancement

Favoriser la cohésion sociale implique de promouvoir une plus grande inclusion, une participation active des citoyens dans tous les efforts de développement du pays. C’est pourquoi, elle ne peut se réaliser sans l’engagement plein et entier des communautés elles-mêmes.

L’OIM et le système des nations unies au Burkina Faso sont déterminés à appuyer ces initiatives. Toutefois, nous avons besoin de la collaboration de tous les acteurs, des gouvernements aux organisations de la société civile, en passant par les communautés elles-mêmes », a-t-elle souligné.

« L’importance de cette campagne est indéniable, car elle encouragera sans aucun doute la participation et l’engagement de la communauté », a indiqué Aïssatou Guissé Kaspar

Il est prévu que 65 000 personnes soient touchées par cette campagne. Les activités vont se dérouler durant tout le mois de décembre 2024.

SB
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