Journée de l’Afrique 2024 : Le Burkina Faso pose le débat sur le panafricanisme et la souveraineté africaine
LEFASO.NET
dimanche 2 juin 2024.
Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur commémore de la Journée de l’Afrique, ce vendredi 31 mai 2024 à Ouagadougou.
« Panafricanisme et souveraineté de l’Afrique : nouveaux défis d’une jeunesse consciente ». C’est sous ce thème que le Burkina Faso convie les communautés africaines et d’autres continents à un débat public.
Selon le ministre en charge des Affaires étrangères, Karamoko Jean-Marie Traoré, ce thème est une invite à la jeunesse à prendre ses responsabilités et à faire des choix constructifs face à l’histoire de l’Afrique. « Chers jeunes, l’avenir de ce pays repose sur vos épaules et je ne doute point que vous saurez relever le défi », a-t-il lancé.
Le choix de ce thème, à en croire, les organisateurs, il s’inscrit dans la dynamique du réveil de la jeunesse africaine qui appelle à un renouveau pour « une Afrique unie et libre ».
« Célébrer la Journée de l’Afrique, revient à prôner notre attachement aux valeurs de l’Union africaine », a déclaré le ministre Karamoko Traoré
L’occasion a permis au ministre des Affaires étrangères de livrer un cours de panafricanisme à son auditoire. « Le panafricanisme est un mouvement et une idéologie politique qui promeut l’indépendance totale du continent africain et encourage la pratique de la solidarité entre les Africains et les personnes d’ascendance africaine où qu’ils soient dans le monde, indépendamment de leurs origines ethniques, de leurs appartenances religieuses ou de leurs apparences physiques », a-t-il développé.
« Revenons à nos sources »
Le ministre d’État, ministre en charge de la Fonction publique, Bassolma Bazié, qui est le parrain de cette journée, donne une communication sur le sous-thème « Jeunesse et souveraineté africaine ». Face à la jeunesse, le ministre d’Etat a souhaité que les pays africains aient une constitution qui reflètent les réalités de leurs sociétés et que les aînés s’organisent pour passer le flambeau à la jeunesse.
« Il faut féliciter cette jeunesse et l’encadrer pour un futur meilleur », a exhorté le ministre d’Etat, Bassolma Bazié
Face à un public qu’il a tenu en haleine pendant une demi-heure, le ministre d’Etat a demandé aux Africains de s’inspirer de la bonne organisation dans les villages à l’époque, en termes de sécurité et de vivre-ensemble. « Revenons à nos sources. Tant que nous ne revenons pas à nos sources, on ne saura pas où aller », a-t-il affirmé.
Le conseiller technique du ministre d’État, ministre en charge de la Culture, Dr Dramane Konaté, est intervenu sur le sous-thème « Diversité culturelle africaine et renouveau du panafricanisme ». Le communicateur a fait la genèse du panafricanisme et l’importance de la culture africaine.
Si les diplomates parlent constamment de géopolitique, Dr Dramane Konaté a insisté sur la notion « géoculture » pour les acteurs de la culture. Il s’agit des similitudes et des valeurs culturelles partagées par certains pays. Ainsi, les pays africains doivent miser sur ce qu’ils ont de commun comme l’ont fait les pères du panafricanisme et de la négritude.
« Il faut lutter contre l’obscurantisme », a recommandé Dr Dramane Konaté
Il faut rappeler que la Journée de l’Afrique est célébrée chaque 25 mai. L’édition de 2024 a vu la présence de plusieurs nationalités membre de la Coordination des communautés vivant au Burkina Faso (CCVBF), des élèves et étudiants, des diplomates et de directeurs d’institutions.
Cryspin Laoundiki
Lefaso.net
Vos réactions (1)
par Bajazet, 4 juin 2024 14:24
SEMM, Son Excellence Monsieur le Ministre, mérite pour son beau texte, au minimum le Goncourt de poésie, que dis-je !, le prix Nobel de Littérature. Avec une somptueuse musique de Wagner, cette belle incantation pleine de ferveur pourrait même devenir un splendide opéra, du genre « La Chevauchée du Wakanda » ; 5 h minimum à s’exploser les oreilles dans une salle en folie à Bayreuth (Bavière), théâtre somptueux par ailleurs.
C’est beau, la littérature, surtout quand les mots bercent gentiment un auditoire émerveillé, et que, surtout, ils ne coûtent rien à personne.
Quoique, avec une bonne rasade de « Mbwiti » gabonais, de « çouhour » marocain et de pensée magique, ces paroles merveilleuses pourraient se transformer pour l’Afrique en rivières de diamants, en ruisseaux de lait et de miel, en merveilleuses pièces d’or qui coulent du robinet, et tout le toutim. Les Mille et une Nuits, en quelque sorte, version Nollywood...
Moi, si je voulais panafriquer l’Afrique, je commencerais par consolider les unions régionales au lieu de les massacrer et je sortirais ma pioche pour installer des rails de chemin de fer entre Ouaga, Kigali et Mombasa. Mais la sueur, c’est tellement vulgaire ! Et puis, les Nassaras sont si bêtes ...
Vive Lefaso.net ! Il me donne de la joie sous le ciel gris-plomb de l’Oise. Tiens, « Sous le ciel gris de Picardie », ça pourrait faire une chanson de Stromae, n’est-ce pas ?