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Suspension des activités des partis politiques : "Il est plus que temps de lever immédiatement cette décision" David Moyenga

mardi 14 mai 2024.

 

"Nous assistons tous depuis le coup d’état du 30 septembre qui instaura le MPSR2, l’interdiction totale des activités des partis politiques rendue publique par son communiqué N°3. Cette interdiction a étonnamment été maintenue malgré le rétablissement de la constitution, mais également durant toute la période d’exercice de la Transition. Du coup, cet acte qui s’était voulu bref s’est poursuivi dans le temps pour devenir un instrument de répressions, de mise à l’écart et de liquidation des partis politiques. On pourrait donc le dire sans risque de se tromper que cette mesure vise à empêcher tout parti d’exposer son point de vue sur la gestion du pays par la Transition et d’émettre une quelconque perspective de sortie de crise par un sursaut salvateur des filles et fils de la nation qui s’expriment essentiellement dans les différents partis politiques." Tels sont les mots du président du Socle citoyen pour la libération (SOCL), David Moyenga, pour réclamer la levée de la suspension des activités des partis politiques, alors que le 26 avril 2024, l’ALT donnait son aval pour la tenue des assises nationales pour une prolongation de la transition.

Pour lui, cette suspension n’a plus lieu d’être dans ce contexte. "Il est plus que temps de lever immédiatement cette décision devenue impertinente, inappropriée, discriminatoire et liquidatrice. Par conséquent, il y a lieu, plus que jamais de procéder à la levée sans condition de cette mesure de suspension différentielle, délibérément partiale et injuste ! Du reste, il est grand temps pour notre pays de tourner définitivement les pages sombres de l’incompréhension politique qui ruine notre nation par la convocation d’une conférence nationale souveraine avec une pleine participation des forces vives et politiques. La conférence reste en effet un cadre plus approprié pour examiner les déterminants réels à la crise et pour définir la véritable voie d’issue et d’alternative heureuses", propose t-il.

L’entièreté de la déclaration ci-après.
Lefaso.net

APPEL A LEVER DE LA SUSPENSION DES ACTIVITES DES PARTIS POLITIQUES AU BURKINA

Chers compatriotes,
L’Assemblée nationale de la transition (ALT) a adopté le 26 avril 2024, une loi envisageant le recours aux assises nationales pour permettre d’anticiper les issues possibles pour la fin de la Transition prévue en fin juillet 2024. C’est visiblement dans seulement deux (2) mois.

Nous pouvons dore et déjà remarquer un délai techniquement limité ne laissant pas le temps pour un vraie débat nationale dans le contexte d’une crise d’une ampleur inédite de toute l’histoire du pays. En outre, nous faisons le constat que l’ALT a d’ores et déjà fait le choix de son mode " Assises nationales" comme instance de rencontre, à l’image des deux dernières assises qui ont instaurée la Transition actuelle, et dont les résultats restent toujours attendus par les burkinabè.

Compatriotes,

Nous assistons tous depuis le coup d’état du 30 septembre qui instaura le MPSR2, l’interdiction totale des activités des partis politiques rendue public par son communiqué N°3. Cette interdiction a étonnamment été maintenue malgré le rétablissement de la constitution, mais également durant toute la période d’exercice de la Transition. Du coup, cet acte qui s’était voulu bref s’est poursuivi dans le temps pour devenir un instrument de répressions, de mise à l’écart et de liquidation des partis politiques. On pourrait donc le dire sans se tromper que cette mesure vise à empêcher tout parti d’exposer son point de vue sur la gestion du pays par la Transition et d’émettre une quelconque perspective de sortie de crise par un sursaut salvateur des filles et fils de la nation qui s’impriment essentiellement dans les différents partis politiques.

C’est faisant les constats ci-haut à ce moment crucial et d’interrogations sur les perspectives de sortie de la crise nationale et sur l’issue de la Transition elle-même ainsi que sur l’avenir du Burkina Faso, que nous tenons à ce qu’il soit accordé un intérêt profond et fondamental aux aspirations du peuple burkinabé et aux considérations ci-après :

• Considérant le profond attachement du peuple burkinabè au pluralisme des idées, aux libertés politique et citoyenne sur lesquelles repose le ciment qui soude les entités sociales et politiques qui fondent notre unité et notre Etat,

• Considérant que la recherche de l’unité des acteurs de la vie nationale s’est révélée être l’une des conditions majeures de succès dans la grave crise sécuritaire qu’endure notre pays depuis les huit(8) dernières années,

• Ayant fait le constat que c’était pour mieux domestiquer les partis politiques aux dernières assises passées, qu’ils avaient été unilatéralement mis au forceps sous la tutelle de quatre (4) entités tenues par l’ex-majorité l’ex-cfop ; l’ex-Ona, et Autres partis. Et que cet état de fait s’est poursuivi par une dichotomie différentielle dans le traitement des activités politiques qui se manifeste par la présence d’une douzaine de partis politiques qui siègent actuellement à l’ALT, mènent tranquillement leurs activités, et prennent des décisions politiques dans les instances transitoires actuelles.

• Voyant d’une part, aux yeux de tous, des groupuscules et associations qui se créent quotidiennement, ces derniers organisant des meetings et manifestations diverses pour soutenir le régime de Transition, profèrent régulièrement des menaces ouvertes contre les citoyens sous le regard et le silence de l’autorité. Et qu’à contrario, les partis et formations politiques, pourtant légalement reconnus, se voient interdire les mêmes activités, provoquant à l’évidence une politique deux poids deux mesures et posant un problème d’équité, d’impartialité, de justesse et de justice. Remarquant d’autre part une agitation savamment insufflée et des voix distillant la réduction ou la totale suppression des partis politique, laissant entrevoir les visées monopolistiques ou les velléités futures de la pense unique et du parti unique,

• Se questionnant enfin : la classe politique va-t-elle s’aventurer à participer à d’éventuelles assises pendant que leurs activités sont suspendues et leurs libertés remises en cause ? Un quelconque parti politique acceptera-t-il dans ces conditions porter cette lourde responsabilité explosive pour fondement constitutionnel et républicain ?

• Vu qu’il est urgence et la nécessaire en cette fin de transition d’ouvrir un débat franc et libre avec les acteurs de la vie nationale et surtout la nécessité pour tous les partis et formations politiques de pouvoir se retrouver pour examiner les enjeux de fin de transition, et, de pouvoir se pencher librement sur une trajectoire post-Transition bénéfique pour notre cher pays ;

Et, étant entendu que c’est au prix de la conjugaison de nos efforts communs que notre pays s’engagera véritablement dans les voies salvatrices de paix et de progrès !

1- Le Cercle de réflexion politique du Socle citoyen pour la libération (SOCL), déclare qu’il n’est plus tolérable outre mesure de maintenir la suspension des activités politiques dans la situation actuelle au Burkina Faso, et qu’il est plus que temps de lever immédiatement cette décision devenue impertinente, inappropriée, discriminatoire et liquidatrice. Par conséquent, il y a lieu, plus que jamais de procéder à la levée sans condition de cette mesure de suspension différentielle, délibérément partiale et injuste !

2- Du reste, il est grand temps pour notre pays de tourner définitivement les pages sombres de l’incompréhension politique qui ruine notre nation par la convocation d’une conférence nationale souveraine avec une pleine participation des la force vives et politiques. La conférence reste en effet un cadre plus approprié pour examiner les déterminants réels à la crise et pour définir la véritable voie d’issue et d’alternative heureuses. Nous y reviendrons !

Ouagadougou le, 12 mai 2024

Pour le cercle de réflexion du Socle citoyen pour la libération(SOCL)
David MOYENGA, Président du SOCL



Messages

  • Une très belle déclaration. Malheureusement, les libertés syndicales et politiques ont toujours été bafouées non par les militaires, mais vos anciens camarades de lutte en syndicat étudiant ou professionnel. Je me demande toujours s’il faut croire en l’homme burkinabè encore, à chaque fois que votre camarade Basolma Bazié ouvre la bouche ! Qui pouvait croire que Basolma Bazié fera partir de 2 gouvernements de coup d’état et pire, être dans un gouvernement où on bafoue les libertés individuelles et collectives. Dites moi Mr Moyenga, qui l’aurait cru. Vous tous des anciens compagnons de luttes comme vous l’avez toujours clamé. Désolé, même vous même, personne n’y croit. Que Dieu sauve le Burkina.

  • Le MPSR2 semble être le pire qui se croyait meilleur que le mal.

  • La majeure partie des partis politiques ne sont que des boutiques politiques. Tout le monde a vu ce qu’ils savent faire. C’est tout simplement pour piller le pays et semer la merde. Pas plus que ça. Les quelques rares partis qui peuvent faire changer les choses ne peuvent pas avoir le pouvoir car pour avoir le pouvoir, c’est le pillage et l’achat des consciences. Donc, il n’y aura jamais un parti politique sérieux au pouvoir avant 30 ans. A mon avis, nous devons trouver une autre façon de diriger le pays si nous voulons aller vers le développement.

    Dans les années 90 quand l’occident - en particulier la France - vous a conduit à la démocratie, c’était bien réfléchi et muri, car ils ont fini avec le noir. Ils savent bien que dans la démocratie, ils pourront toujours vous manipuler et piller vos richesses comme on chassent les abeilles pour ramasser leur miel. Les abeilles valent même mieux car elles se défendent toutes pour la protection de la ruche. La majeure partie des noirs sont divisés, chacun ne pensant que pour lui et pour sa famille, capable d’empocher 10 millions même si son pays va perdre 10 milliards. C’est pour ça qu’ils vous conduit à la démocratie. Ce n’est pas moi qui le dit, voyez vous-mêmes ce que vos soi-disant partis politiques qui ont dirigé le pays ont fait comme travail pendant qu’ils y étaient.

    Ceux qui s’excitent pour qu’on lève la suspension des partis politiques ne visent que leurs seuls intérêts. Sinon, ils devraient plutôt appeler à l’unité autour des autorités actuelles pour bouter hors du Burkina les terroristes et leurs appuis. Mais hélas, si certains pouvaient même héberger les terroristes dans la capitale pour qu’ils commettent leurs crimes, ils le feront. C’est vraiment dommage !

    MERDE ALORS !

  • C’est simple, cherchez du travail, car la politique n’a jamais été une profession ou un métier. Si vous avez une qualification vous devriez vous débrouiller autrement pour gagnez votre vie en attendant la levée de cette suspension.

    • @AYA plus rien à ajouter dans ton commentaire,tout le monde doit tenir à ce ke tu as dit,et leur balancer ces paroles tous les temps sans repis

    • Vous êtes très bien né. Félicitations M. AYA.
      Ils se sont organisés pour piller le pays et ils viennent nous faire mal à la tête. Chers politiciens, allez chercher du travail !

  • le probleme de l’africain on a le cou raide. les blancs nous montrer la democratie il n’ya pas autres chose que ca.

  • PARFAITEMENT D’ACCORD AVEC TOI AYA,
    Celui qui aime son pays n’a qu’à travailler à être le meilleur dans son domaine. Beaucoup dans nos pays n’ont rien à proposer et pensent que le poste politique va l’enrichir.
    L’état n’a jamais barré la route de quelqu’un pour l’empêcher d’aller travailler. Laissons le Cpt qui nous donne espoir continuer son beau travail.
    Si on a pu supporter un dirigeant pendant 27 ans alors qu’il pensait qu’à sa famille, je pense qu’on peut mieux faire sous la direction de quelqu’un qui se bat pour son peuple.

  • Je salue l’idée d’une conférence nationale pour rassembler toutes les forces vives du pays sans exclusion, pour discuter et se mettre d’accord sur la conduite des affaires du pays et retourner rapidement à l’ordre constitutionnel. Nous ne pouvons plus continuer dans cet état de non droit qui nous divise et qui fragilise davantage notre nation.

  • Pour certains, la démocratie est une fin en soi. On pourrait bien faire le bilan des 27ans de démocratie sous Blaise COMPAORE et des 6ans de Roch Kaboré. 27+6= 33 ans sous la démocratie. Je laisse de coté Maurice Yameogo. faites le bilan vous-meme. Cette escroquerie ne passera plus. Je pense qu’il faut changer de système politique dans notre pays. Une démocratie dont les vertus sont foulées au pied et le braquage et l’anarchie sont applaudis. Le braquage est meme institutionalisé. Roch est gentil et le pays sombrait. Tout le monde était content parce que c’est la démocratie. Les terroristes ont compris aussi qu’ils pouvaient feter le ramadan à Ouahigouya et la tabaski sur l’échangeur du Nord. Franchement, est-ce qu’on ne va pas changer un peu de paradigme ? Laissons notre estomac de coté et sauvons le pays. IB est arrivé au pouvoir par la faute des politiciens, qui ont conduit le pays dans le chaos. Depuis l’avènement de Blaise COMPAORE au pouvoir, ils ont activé travaillé à conduire le pays dans le chaos. Le régime de Roch, la plus grande escroquerie du temps contemporain. C’est Dieu lui-meme qui a puni ces politiciens.

  • Rien ne se fera sans l’avi des wayiyan. On dirait que ce sont les seuls maîtres à penser et qui détienne la vérité pour notre pays. Les insultes et les menaces contre les partis politiques sont la preuve que le MPSR ne veut pas entendre parler du partage du pouvoir.
    1. Modifier la constitution pour augmentre les pouvoir du chef de l’Etat, c’est pour qui ?
    2. Modifier les statuts de la magistrature, c’est pour qui ?
    3. Il faut avoir peur de la majorité silencieuse. Elle est là, elle a peur, elle veux la paix, mais est-ce au pris d’un système sans élection ?
    Celui qui règne par les armes, périra par les armes, en vérité, en vérité.

  • Voici des déclarations qui font pitié et révèlent la cupidité des politiciens (ils ne sont pas des hommes politiques) burkinabé. Comment mener des activités politiques dans le contexte actuel ? M. Moyenga, pouvez vous aller faire un meeting à l’est où le terrorisme fait des victimes ? Pour vous, il faut oublier tout ça et vous permettre de faire des activités politiques ! Attendez que le territoire soit sécurité avant de reprendre votre bâton de la politique du ventre, politique des prébendes. C’est vrai que pour certains, la politique c’est leur fonds de commerce, mais patienter. Et pour ne pas chômer, la saison des pluie s’est lancée vous pouvez commencer à préparer votre champ de sorgho blanc.

    • « Comment mener des activités politiques dans le contexte actuel ? »
      .
      Usuellement, c’est quand il y a des problèmes qu’il faut en discuter pour les résoudre. Faire de la politique lorsque tout va bien, c’est un peu prétendre être marin au long cours sur le lac Léman.

  • Quel a été le score du SOCLE aux dernières élections présidentielles ? Je ne sais pas s’il existait aux législatives, mais quel a été son score ? Le parti peut-il faire un bilan de ses activités hors campagne électorale ? Comment a-t-il financé sa campagne et son fonctionnement ? Évidemment on comprend que tout ENTREPRENEUR qui n’a pas d’activité est menacé de faillite et en tant qu’entrepreneur politique vous êtes menacé. Les vrais politiciens des INDUSTRIELS politiques comme le CDP et le MPP font profil bas pour MANGER tranquillement leur BUTIN, alors que les maigres prébendes qu’ils vous ont lâché pour faire de l’accompagnement et de la figuration sont épuisés. Faites profil bas pour ne pas être accusé de complicité de pillage du pays. Et comme on le dit, le chien aboie mais la caravane passe. Trouvez un autre trafic pour vous remplir les poches.

  • Mon président, dit à ton groupe que les concours de la fonction publique sont lancés. Ils n’ont qu’aller tenter leur chance. Parce qu’en cas relecture de la constitution on va y mettre qu’il est interdit de financer les partis politiques par l’argent des contribuables burkinabè.