Burkina : Israël Mano, grand vainqueur de la compétition nationale de samboLEFASO.NET
lundi 29 janvier 2024.L’Association sportive burkinabè de sambo a organisé dans l’après-midi de ce samedi 27 janvier 2024 la compétition nationale de sambo. Plus de 80 athlètes des deux sexes ont pris part à cette compétition dans les deux catégories que sont le sambo sport et le sambo combat. Au niveau de la plus grande catégorie, les plus de 98kg, Israël Mano a dominé Abdoul Malick Alira et s’offre le premier prix. Cette compétition vise à promouvoir le sambo et les valeurs de paix et de cohésion sociale. Venus des provinces et de Ouagadougou, 80 athlètes, hommes et dames, ont pris part à cette compétition nationale de sambo qui est un sport de combat. Ils ont rivalisé de techniques et de combativité en sambo sport et en sambo combat dans plusieurs catégories. Chez les hommes, les deux catégories étaient en compétition. Voici les résultats en sambo sport homme. Chez les -58kg, Constant Mossé s’offre la première place devant Sylvestre Nabi et Roland Kéré. Chez les -64kg, c’est Sibiri Ki qui s’adjuge la première place devant Ousmane Ouédraogo et Hervé Afa. Chez les -71kg, Urbain Ki termine premier devant François Toé et Dieudonné Tougma. Chez les -88K, Kévin Mossé s’empare de la première place devant Charles Zoumbara et Salif Tamboura.
Le combat le plus attendu de cette compétition est celui des +98kg. Ce combat a mis aux prises, le célèbre Israël Mano à Abdoul Malick Alira. Dans un combat bien disputé, c’est Israël Mano qui s’impose finalement après décision des juges et s’offre donc la première place. Chez, les dames, c’est le sambo sport qui était à l’honneur. Chez les moins de 59kg, c’est Lucie Minoungou qui s’illustre en s’offrant la première place devant Sakinatou Bazié et Monique Kiragouloubou. Chez les -65kg, Elsa Zoungrana est la grande gagnante. Elle s’adjuge la première place devant Mariette Bayili et Vanessa Kadéga.
Vainqueur dans la catégorie des +98kg, Israël Mano rêve de faire carrière dans cette nouvelle discipline en vogue et de représenter le Burkina Faso aux jeux olympiques de 2028. « J’étais quand même été surpris par ce combat parce que la préparation n’a pas été comme elle devrait être. C’est vraiment à la dernière minute que je me suis pris pour la préparation et je pense que c’est cela qui a manqué. La différence entre le MMA et le sambo, c’est au niveau de l’habit (kimono). En MMA, on combat torse nu et en sambo on combat avec un kimono. Et lorsque vous avez bien la maîtrise du kimono, vous maîtrisez votre adversaire. Au niveau du sambo, il y a les coups de tête qui sont autorisés. Du coup il y a une légère différence avec le MMA. Faire carrière au niveau du sambo ? pourquoi pas. J’étais d’ailleurs en novembre 2023 aux championnats du monde de sambo en Arménie où j’ai terminé 5e mondial. Le sambo est un sport olympique et les perspectives, c’est notamment de représenter le Burkina Faso aux jeux olympiques de 2028 », a-t-il confié.
L’objectif principal de cette compétition est de promouvoir le sambo au Burkina Faso. Il s’agit de présenter le sambo, discipline sportive en pleine croissance au Burkina Faso et de susciter l’adhésion du public sportif au sambo. Selon l’ASBS, elle permettra également de favoriser la culture de la paix et de la cohésion sociale à travers la promotion des valeurs enseignées par ce sport telles que le respect, la discipline, l’humilité, la maîtrise de soi, l’honneur, etc. « Cette compétition a été organisée du fait qu’il s’agit d’une nouvelle discipline. C’est une discipline qui est peu connue par le public burkinabè. Nous avons effectué des tournées un peu partout sur le plan national mais cela n’est pas suffisant. Nous avons pensé qu’organiser une compétition nationale allait apporter plus de visibilité à la discipline. A côté, on a eu une association sœur qui a voulu que nous conjuguons nos forces ensemble pour mieux faire connaître cette discipline qu’est le sambo. Le réchauffement des relations russo-burkinabè n’est pas forcément à l’origine de cette compétition parce que l’association a vu le jour bien avant. Certes, c’est une jeune association qui a commencé timidement ses activités mais qui savait où elle allait. Il s’agit d’une discipline assez complète qui prend en compte quatre disciplines sportives telles la lutte, la boxe, le judo et le karaté », a déclaré Dapla Palenfo, président de l’ASBS.
Cette compétition a été soutenue par l’association russo-burkinabè ‘’African Initiative’’. Pour cette association, il s’agit de contribuer à la détection des futurs talents du sport burkinabè. « Ce qui nous motive à soutenir cette compétition, c’est la promotion des talents, du sport en général. African Initiative est une structure qui évolue dans les domaines aussi bien de l’éducation, de la culture et du sport. C’est aussi dans un élan patriotique d’accompagner cette structure qui œuvre à faire découvrir de nouveaux talents. Ce soutien est parti du partenariat entre la Russie et le Burkina mais il faut dire qu’il n’y a pas que ça. Hormis ce soutien, il y a d’autres activités qui se développent ou qui sont en cours », a indiqué Stéphane Traoré Souleymanovitch, membre de l’association African Initiative.
Pour rappel, le sambo est un sport, un art martial d’origine russe en pleine expansion. Créé au début du XXe siècle pour la self défense des soldats russes, c’est une forme de lutte sportive corps à corps composée des techniques de lutte, de judo, du karaté, de boxe et de différentes formes du corps des luttes traditionnelles.
L’association sportive burkinabè de sambo (ASBS), mise en place le 28 septembre 2020 œuvre depuis sa création pour la promotion du sambo au Burkina Faso à travers des activités tant au niveau national qu’international. Elle dispose de dix clubs formels dont 04 dans la région du Centre, 03 dans la région du Nord et 03 dans la région du Centre-ouest. Mamadou ZONGO |
Vos commentaires
1. Le 4 février à 01:19, par Dewre Somé En réponse à : Burkina : Israël Mano, grand vainqueur de la compétition nationale de sambo
Félicitations aux vainqueurs car c est le résultat d un travail acharné sur soi même d abord.
Félicitations à tous de voir cette discipline si complète.
Fier de voir le sambo ENFIN s installer et s insérer dans le paysage sportif Burkinabe. Ayant pratiqué aussi le viet vo dao dès son introduction au Burkina avec Robert et jusque à Paris au dojo de maître fondateur Chapuis je sais ce que vaut le sambo aussi.
Fier car j ai été le 1er à représenter le Burkina Faso officiellement au championnat mondial de sambo en 1986 à Pau en France.
Bon courage à tous. Soutenons ce sport pour son développement et son intégrité surtout
Dewre Somé
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