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« Nuit des droits humains » : Une cérémonie pour marquer le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme

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samedi 9 décembre 2023.

 

« Avançons sur la promesse de liberté, d’égalité et de justice pour tous ». C’est sous ce thème qu’est placé le 75e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH), célébré cette année. Au Burkina Faso, le Haut-commissariat des Nations-unies aux droits de l’homme et l’Union européenne ont marqué l’événement par un événement baptisé « Nuit des droits humains ». La cérémonie a été présidée par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Edasso Rodrigue Bayala, et parrainée par le ministre d’Etat, chargé de la Défense nationale, le général Kassoum Coulibaly.

1948-2023. Cela fait 75 ans qu’existe la Déclaration universelle des droits de l’homme, document qui consacre les droits inaliénables dont peut se prévaloir l’humain indépendamment de sa race, sa religion, son sexe, sa langue, etc. Le vendredi 8 décembre 2023, à travers une cérémonie dénommée « Nuit des droits humains », le Burkina Faso a, malgré la crise sécuritaire qui menace son vivre-ensemble, réaffirmé son attachement au respect des droits de l’homme.
Pour l’Union européenne, l’organisation de cette nuit s’inscrit dans le cadre de sa politique extérieure qui veut que soient promus, toujours et partout, les droits de l’homme. « Les droits de l’homme sont essentiels dans l’ADN de l’UE. On y travaille tous les jours de façon interne pour les développer. Aussi, cela fait partie de notre politique extérieure qui veut que l’on véhicule les droits de l’homme dans toutes nos interactions avec les Etats avec qui nous sommes en relation », a laissé entendre Daniel Aristi Gaztelumendi, ambassadeur désigné de l’Union européenne au Burkina Faso.

« L’UE est fondée sur la détermination commune à promouvoir la paix, la stabilité et à construire un monde fondé sur le respect des droits humains et de la démocratie », Daniel Aristide Gaztelumzndi

Au niveau national, le Burkina Faso a décidé de réfléchir sur le thème « Participation citoyenne et respect des droits humains : cas des volontaires pour la défense de la patrie ». « Il s’agit, à travers ce thème, de non seulement mettre en lumière l’adhésion de ces derniers à la protection et à la promotion des droits humains, mais aussi rendre un vibrant hommage à ceux et celles qui ont répondu à l’appel de la mère-patrie, en acceptant, auprès des FDS, de défendre et de préserver la terre de leurs ancêtres des griffes des prédateurs et des rapacités venues de loin et de près, avec leurs complices valets locaux, mués en terroristes. Ce thème vise enfin à susciter auprès de l’ensemble des acteurs publics et privés engagés dans la protection des droits humains, des réflexions sur les mécanismes de soutien aux VDP et FDS dans la lutte contre le terrorisme qui remettent fondamentalement en cause tous les acquis en matière de promotion et de protection des droits humains », a justifié le ministre Edasso Rodrigue Bayala.

« Malgré le contexte difficile que nous traversons, l’Etat des droits humains au Burkina Faso se porte très bien », Edasso Rodrigue Bayala

Notons que cette nuit a aussi été l’occasion pour les organisateurs de primer des hommes et femmes, civils comme militaires, dont le combat pour la protection des droits humains est remarquable. Ont aussi été récompensés, les lauréats du concours de plaidoirie organisé par le ministère des Droits humains et le Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme. Pour les vainqueurs de cette compétition, cette expérience leur a permis de se familiariser davantage avec la pratique. « Ce qu’on voit dans les amphithéâtres est différent de la pratique. Ce concours nous a permis de passer de la théorie à la pratique et de comprendre davantage les enjeux sur les violations des droits humains. Nous en sortons ragaillardis et cette expérience nous permettra de cultiver les droits humains au quotidien avec ceux qui n’ont pas pu participer à la compétition, pour l’édification des droits humains dans le contexte difficile que traverse notre pays », a souligné Alexis Tahila, étudiant à l’université Aube nouvelle, vainqueur de la compétition.

« Ce concours a permis à ceux qui n’avaient pas de notions sur les droits humains de pouvoir s’édifier et comprendre ce que sont les droits fondamentaux », Alexis Tahila

A la fin de la cérémonie, le ministre a souhaité que chaque burkinabè soit un maillon de transmission des droits humains pour que la paix revienne au Burkina Faso.

Erwan Compaoré
Lefaso.net



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