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Burkina Faso : Entre reconquêtes, réactionnaires et souveraineté absolue

mardi 5 décembre 2023.

 

Le Burkina Faso a connu un récent passé perturbé par des troubles politico-militaires, reléguant toujours le peuple à sa quête de sécurité. Des efforts furent, certes, accomplis, mais sans suite concluante pour la sérénité des citoyens. Depuis peu, le Faso connaît une impulsion soutenue par de nouveaux acteurs de la scène publique. Des hommes et des femmes, enhardis par une volonté tenace, ont décidé de réécrire l’histoire de ce pays. Entre lueur d’espoir et résolutions assumées, la nation burkinabè est mise au défi de son propre héroïsme.

1. Un pays dans une motivante histoire de reconquête

Après des soubresauts politico-militaires de son récent passé, le Burkina s’est remis sur son étalon de préférence : « courir avec le cheval mâle ». Ce dicton retrace l’allégorie d’un peuple qui, depuis quelques mois, défend le « bon combat ». Porté par une jeunesse stimulée et une volonté de « construire un « Autre Faso », le gouvernement actuel paraît avancer avec l’acompte du peuple.

C’est ce peuple-là qui présente le plus d’originalité ces derniers mois. Depuis quelque temps, où ils semblaient être celés par des « discours occultes », les Burkinabè semblent sortis d’une longue léthargie. Défis sécuritaires oblige, les forces vives ont arpenté des chemins nouveaux avec les inédits « Serviteurs du Faso ». Dans le bilan des « pertes et profits » engrangés à ce jour, les morts sont déplorées incontestablement, mais leurs faibles nombres et la bravoure des répliques contre les foyers d’hommes armés non identifiés ou identifiés procurent aux populations plus de sérénité. Tout cela, en attendant des jours meilleurs. Toutefois, ces coudées franches font face à des réactions embarrassantes et équivoques.

2.Une nation en marche au risque d’actes réactionnaires

Les Burkinabè semblent conscients des risques encourus dans leur démarche vers la liberté et l’autodétermination, dans un contexte mondial oppressant par toutes sortes de contraintes sociales, économiques et géopolitiques.

Le terrorisme dans ses aspects les plus vénaux a régné au cours de la décennie écoulée avec son lot de désolations que le Faso n’aurait pu imaginer. De plus, les obstacles internes et externes marqués par des attitudes sournoises ont éveillé les consciences sur la cohésion sociale en matière de lutte nationale contre un « ennemi commun » composé de « forces occultes » vraisemblablement opposées à la « libération » du Faso.

Sur plusieurs fronts, la volonté politique actuelle libère tout son potentiel pour garder son bien le plus précieux et son allié le plus fidèle : le peuple. « Tant que ce gouvernement aura pour Maître le peuple, il aura une longue vie ! » entend-on depuis la capitale, les villes et les villages de ce pays sahélien, en plein réaménagement de son passé.

Des épreuves attendent sans doute le Pays des Hommes intègres. Les discours, les Burkinabè en ont bien entendu dans le passé… Des actes concrets, c’est ce qu’attendent les populations qui n’espèrent plus des « c’est mieux qu’avant ! », pour elles : « Le développement est progressif, mais la sécurité ne se négocie pas ! ». Les autorités actuelles semblent l’avoir compris si l’on s’en tient à la communication sur la lutte quotidienne contre les « forces du mal ». Ce qui fait dire à certains : « Un peuple uni y arrive toujours ! ». Quand le peuple passe, tout passe.

C’est un appel lancé par les Burkinabè aux Burkinabè et une opiniâtreté qui veut bien faire ses preuves. Les défis sont immenses, les volontés le sont également, sans compter le prix à payer pour la quête de la souveraineté nationale.

3.Une patrie engagée pour sa souveraineté absolue

Le nouveau pouvoir en place joue sur un échiquier défiant tout chalenge. Un seul mot d’ordre semble faire l’unanimité : Sécurité, Souveraineté, Autosuffisance ! Le peuple en a décidé ainsi nonobstant tous les écueils présents et à venir. Sa dignité est convoquée sur l’autel de ses sacrifices innombrables.

Les Burkinabè ont repris confiance selon les avis partagés par les concitoyens. Des résolutions sont prises et progressent à travers des signes ostentatoires. Des erreurs sont commises et sont également comptabilisées pour avancer nonobstant les épreuves.

De la lutte esseulée à un regroupement des forces combattantes ou de la vision politique isolée à l’Alliance des États du Sahel, le Faso assume son destin avec d’autres nations prêtes aussi à vivre cette aventure épique. De la culture en quête d’authenticité l’autosuffisance des populations urbaines et rurales, les Burkinabè pourraient-ils « taire » leurs différends et se lancer vers un futur en co-construction ? En attendant, les « opérations se poursuivent… »

Toutes et tous y croient dans la foi en leurs « ancêtres » et l’abnégation d’une nation qui continue de chanter son hymne à la victoire (Dytaniè) ; où pétille une saisissante poésie : celle d’« Une seule nuit » qui mène vers des jours radieux. Ces jours qui passent par la vision d’un Faso pacifiée et prospère en passant par la force des armes sans doute, mais surtout par la grandeur des âmes.

Neree Zabsonré
Journaliste-Membre UPF.



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