Session de validation des actions prioritaires de résilience et d’autonomisation pour les femmes de la region du Nord.Le mardi 28 novembre 2023, l’OIM (Organisation internationale pour les migrations) a procédé au lancement de ses cinq sous-projets du grand projet sur le « renforcement de l’autonomisation et la résilience des femmes pour promouvoir la paix dans les régions du Sahel et du Nord » financé par la Suède. Devant autorités régionales, provinciales, partenaires et bénéficiaires potentielles dudit projet, les premiers responsables de l’OIM ont présenté le grand projet et ses ramifications. Les autorités et les bénéficiaires ont marqué leur satisfaction de l’accompagnement que leur propose l’OIM. La salle de conférence de la Chambre de commerce de la région du Nord à Ouahigouya a abrité la cérémonie de présentation et de lancement du projet sur l’autonomisation et la résilience des femmes pour la promotion de la paix. Ce gigantesque projet est subdivisé en cinq sous projets autour des thématiques d’actualité en lien avec la situation sécuritaire préoccupante dans les régions du Nord et du Sahel. Le premier sous projet porte sur les activités AGR (génératrices de revenus). Il permettra entre autres la création des opportunités économiques afin d’aider les bénéficiaires à faire face à la situation de précarité qu’elles vivent. A terme et à titre indicatif, 500 personnes bénéficieront de ce projet dont 300 dans la commune de Ouahigouya, 100 pour la commune de Gourcy et 100 autres pour celle de Yako. Ainsi, des formations sur l’énergie solaire, le tissage etc. seront au centre des apprentissages. L’avant dernier sous projet se chargera du renforcement des capacités des services déconcentrés et des structures locales et engagera 300 bénéficiaires pour les communes concernées dont 100 par commune. Le dernier sous projet s’occupe de la sensibilisation des différents acteurs du projet mère. Il sera au service de 3 000 bénéficiaires dont la moitié dans la commune de Ouahigouya et 750 par commune pour Gourcy et Yako. Ousmane Niang, coordonnateur de programmes OIM Burkina Faso, soutient que « l’objectif de ce projet est de permettre une résilience des populations touchées par la crise d’une manière ou d’une autre. Et pour ce faire, nous avons opéré un travail d’identification des besoins prioritaires et surtout de finalisation de sous projets pour les femmes afin de renforcer leur autonomisation et leur résilience socio-économique ». A ce niveau, précise-t-il, « il faut rappeler qu’il y a eu des rencontres de planifications avec les différents acteurs locaux. Cela nous a permis de finaliser le processus et la rencontre de ce jour permet de valider tous les besoins identifiés par les différents acteurs concernés et permet maintenant de passer à la phase concrète de mise en œuvre des différents sous projets. L’objectif principal de ce projet est le renforcement des capacités d’autonomisation des femmes prioritairement qui sont touchées par cette situation de déplacements internes. Il s’agira aussi de solliciter leur participation sur les efforts et les actions de consolidation de la paix car leur apport dans ce sens est très déterminant. Ainsi, leur autonomisation pourrait leur permettre d’assurer et d’assumer leur rôle indispensable dans la quête de la paix et de la cohésion sociale », poursuit-il. Il ajoute : « ce projet est dans sa phase pilote dans les régions du Nord et du Sahel. Nous sommes en phase d’expérimentation. Les initiatives en terme de résilience et d’autonomisation vont permettre à terme aux femmes de participer pleinement aux efforts de cohésion sociale. Cela nous permettra de réduire la vulnérabilité des femmes qui sont les plus touchées par la situation sécuritaire délétère. Les impacts de ce projet nous permettront de capitaliser cette expérience et essayer de la mettre à profit sur l’ensemble du territoire national. Les attentes à l’issue de cette journée sont la validation des activités prévues dans le cadre des différents sous projets, de renforcer la synergie avec les différents acteurs afin de faciliter la mise en œuvre de ce projet pour l’attente des résultats escomptés », conclut-il. Bibata Ouédraogo /Nikièma, coordonnatrice provinciale des femmes du Yatenga, affirme : « nous venons d’assister au lancement du projet OIM. Lequel projet sera très utile aux femmes. Quand la femme est autonome financièrement, elle s’occupe bien de la famille, de ses enfants et de son entourage. Elle contribue dans ce cas au développement de sa commune. Les AGR vont permettre aux femmes de produire pour se rendre autonomes. Nous savons par exemple que la pisciculture est une activité rentable et le poisson est consommé régulièrement par les populations. De telles activités ne peuvent donc que réussir. Cependant, nous appelons les futures bénéficiaires à observer une attention particulière et une application rigoureuse dans les activités qu’elles auront à mener dans le cadre de ce projet afin que les résultats auxquels elles veulent parvenir soient les meilleurs possibles. C’est à ce prix que nous pourrons encourager les donateurs à étendre le projet après sa phase pilote ». [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ] Abdou-Azize Tao |