Littérature : Léonie Ouangrawa/Koudougou jette un regard sur les violences faites aux femmes et aux filles au Burkina FasoLe 25 novembre de chaque année est commémorée la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Et c’est ce jour qu’a choisi Léonie Ouangrawa/Koudougou pour dédicacer son deuxième ouvrage intitulé « Violences faites aux femmes et aux filles au Burkina Faso : réalités et stratégies de lutte », ce samedi 25 novembre 2023. « Violences faites aux femmes et aux filles au Burkina Faso : réalités et stratégies de lutte » est un essai de 265 pages édité aux éditions Plum’Afrik, qui met en lumière les violences faites aux femmes et aux filles, lesquelles violences constituent selon l’auteure, Léonie Ouangrawa/Koudougou, une violation de leurs droits fondamentaux. Subdivisé en six chapitres, l’ouvrage aborde le contexte historique des luttes féministes dans le monde et au Burkina Faso, la typologie des violences faites aux femmes et aux filles, les violences faites aux femmes et aux filles en période de crise sécuritaire et humanitaire, les causes et conséquences des violences faites aux femmes et aux filles, les progrès réalisés en matière de lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles au Burkina Faso et les stratégies de lutte contre ces violences. Selon l’auteure, qui est par ailleurs conseillère en promotion du genre, c’est au regard de la recrudescence des actes de violences faites aux femmes et aux filles, au regard des conséquences dramatiques de ces violences, qu’elle a décidé d’écrire sur le sujet. « La situation de la femme, notamment les violences faites aux femmes sont exacerbées en période de conflit. Au Burkina, nous vivons une crise sécuritaire et humanitaire qui vient encore augmenter les violences faites aux femmes et aux filles. Dans le Centre-nord, en 2021, il y a eu 978 cas de femmes et de filles victimes de viol. C’est au regard de tout cela que j’ai décidé d’écrire pour dénoncer ces actes de violences, mais aussi apportez ma pierre à l’édification d’une société de paix, d’égalité et de justice (…) Dans notre société, on inculque à la femme que même si elle est victime de violence, elle ne doit pas réagir, dénoncer, elle doit se taire », a indiqué Léonie Ouangrawa/Koudougou. Boubacar Dao, critique littéraire qui a présenté l’œuvre lors de la cérémonie de dédicace, convient avec l’auteure que les conséquences des violences faites aux femmes et aux filles sont désastreuses. Il relève les conséquences physiques (blessures, handicap) et psychologiques (traumatismes). Les violences affectent également l’entourage particulièrement les enfants qui en sont traumatisés. Devant l’exacerbation des cas de violences faites aux femmes et au filles, le critique salue le fait que l’auteur ait proposé des pistes de solutions pour lutter contre ces violences. Quelles solutions contre les violences faites aux femmes et aux filles ? Dans son essai, l’auteure propose plusieurs solutions pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles. A titre préventif, elle suggère des sensibilisations, des formations pour éveiller les consciences. Lorsque les actes de violences ont déjà été posés, elle recommande de prendre en charge les victimes, aussi bien sur le plan juridique, sanitaire, psychologique et même économique. « Il y a les violences économiques aussi qui sont là. Le fait de détruire le matériel de commerce de la femme constitue une forme de violence. Et si tel est le cas, elle a besoin d’une prise en charge économique pour relever son commerce. Les prises en charges varient en fonction des besoins de la victimes », souligne Mme Ouangrawa. Thérèse Sanou, conseillère technique, représentant la ministre en charge du genre à la cérémonie a rappelé que les violences faites aux femmes et aux filles font partie des violences basées sur le genre et constituent des obstacles au développement, à la paix et à la réalisation des droits fondamentaux des femmes et des filles. De son point de vue, l’essai de Mme Ouangrawa est une œuvre riche en informations qui sans omettre les causes et conséquences des violences faites aux femmes et aux filles, propose surtout des pistes de solutions pour lutter contre le phénomène. Elle estime donc que c’est un ouvrage qui doit servir de boussole aux acteurs intervenant sur le terrain pour sensibiliser et informer sur le sujet. Le représentant du ministre de la communication, de la culture, des arts et du tourisme, Valentin Kambiré a pour sa part, félicité l’auteure et l’a encouragé à poursuivre dans cette quête de conscientisation des populations sur ce sujet délicat et grave. L’essai « Violences faites aux femmes et aux filles au Burkina Faso : réalités et stratégies de lutte » est disponible en librairie au prix de 4000 FCFA. Justine Bonkoungou |