Production et commerce de mauvaises huiles : "Une affaire de gros sous""Qui protège les producteurs et les commerçants de mauvaises huiles ?" L’un de nos lecteurs est formel : "Des personnes font d’importantes affaires au détriment de la santé du peuple burkinabè". Dans l’écrit qui suit, il crie son ras-le-bol. Le vendredi 10 février 2006, la Télévision nationale du Burkina (TNB) nous montrait des images révoltantes et nauséabondes d’une huilerie artisanale sise à Kossodo. Au vu de cette action qui donne l’impression qu’il s’agit d’une véritable action de perquisition contre des faussaires à l’oreille dure, c’est plutôt une mise en scène, sinon même un théâtre que le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (MCIA) a bien voulu nous faire voir. Sinon, comment comprendre qu’à l’heure où je vous parle, que ces "industriels" à l’oreille très dure, qui sont ignorants des conséquences de leurs actes sur toute une population, continuent aisément leurs activités ? Qui les protège ? Y a-t-il de gros bonnets qui tirent profits ou qui ont des chaînes d’intérêts dans cette affaire ? Sont-elles sûres de leur force de frappe dans un pays où le manque d’impunité est source de confiance ? "Il n’y a jamais de fumée sans feu". Certains faussaires, qui travaillaient nuitamment criaient à la vengeance parce qu’ils auraient déboursé d’énormes sous et "qu’on" leur avait promis de les laisser travailler. Au demeurant, qu’ils votent ou pas, cela ne joue en rien à n’importe quelle élection passée ou à venir au Burkina Faso. De tout ce qui se dit ou pas, il est indéniable de soutenir que de gros sous sont en jeu dans cette affaire. A cet égard, le MCIA peut faire une injonction aux différentes sociétés égreneuses du coton de ne vendre la graine de coton qu’aux propriétaires d’usines ayant un agrément du ministère les autorisant à exercer une telle activité, et même dans ce cas de figure, il faut compter avec les fausses autorisations tant tout est faisable au Faso. "Je suis sûr que Salif Diallo n’est pas informé" En plus des restrictions conditionnelles au ravitaillement de la graine de coton, le MICA peut faire des injonctions à la SONABEL de ne faire des branchements au réseau électrique qu’à ceux détenant des agréments authentiques. Encore que la SONABEL ne sait pas que ce sont de potentiels fraudeurs d’électricité. En dehors de ces deux solutions, des peines d’emprisonnement fermes peuvent être retenues à l’encontre des contrevenants, et je pense que cette dernière serait la plus efficace. Quand il y a désobéissa Je suis persuadé que le vaillant ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, de l’Hydraulique et des Ressources halieutiques n’est pas mis au courant de l’effet à haute teneur de restitution des sols de la graine de coton. On pourrait penser que tous les paysans ne peuvent pas disposer de la graine face aux superficies cultivées ; mais c’est une action progressive car la graine de coton utilisée comme fertilisant a une action de longue durée. De nos jours, on parle de la culture du coton "bio", c’est-à-dire un coton cultivé sans engrais et sans pesticides. Un consommateur indigné Le Pays |