Bobo-Dioulasso : Des manifestants réclament une nouvelle constitution et des assises pour discuter de la durée de la transition

Venus par petits groupes, à moto, à pieds et même à cheval, des manifestants ont envahi la place Tiéfo Amoro depuis 7h30 pour ce meeting.

Les organisateurs proclament entre autres « Pour un Burkina libre et prospère, disons non aux élections sans la reconquête du territoire national ; non à toutes formes de déstabilisation de la transition ; oui à la relecture et à l’adoption d’une nouvelle constitution »…

Par ce meeting, la Coalition entend réaffirmer son soutien au président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré dont ils estiment le bilan de gestion satisfaisant.

Dans la déclaration liminaire lue par Amadè Belem, membre de la coalition, de leur constat, depuis son accession au pouvoir, le capitaine Ibrahim Traoré et son équipe se sont engagés dans le combat pour la libération totale du pays.

Reconnaissant que le terrain est jalonné d’obstacles, pour eux « l’honnêteté morale oblige à reconnaître la détermination des autorités actuelles » marquée par des actions concrètes telles que l’acquisition d’armement et de matériels logistiques au profit de l’armée, le recrutement massif de VDP, la chasse contre les forces du mal, la dénonciation et la résiliation des accords coloniaux qui n’arrangent pas le pays, ainsi que le retour vers des partenaires francs pour un partenariat gagnant-gagnant.
C’est pourquoi confie-t-il, « nous saisissons cette occasion pour renouveler notre soutien ferme au capitaine Ibrahim Traoré, à son gouvernement et à toutes les forces combattantes ».

Ils mettent par ailleurs en garde « tous ceux qui sont guidés par des esprits malveillants et qui persistent dans leurs manœuvres de déstabilisation ».
Ils appellent également à l’adoption d’une nouvelle constitution qui est en phase avec les réalités socioculturelles du Burkina Faso. Pour cela, ils invitent les autorités de la transition à convoquer de nouvelles assises nationales en vue de mettre en débat l’éventualité d’une prolongation de la transition car comme l’affirme Amadè Belem, « il faut se donner tout le temps nécessaire pour la refondation de notre chère patrie ».
Les femmes, mobilisées en grand nombre ont aussi tenu à marquer leur soutien au capitaine Ibrahim Traoré.

Massita Ouattara/Koné, présidente de l’association Djama Djigui affirme pour sa part être venue au meeting avec les femmes de l’association pour montrer leur soutien au président. « Pour tout ce qu’il est en train de faire comme bien au Burkina Faso c’est pour cela que j’ai mobilisé les femmes pour venir soutenir la transition ».

Haoua Touré
Lefaso.net