Eléphants # Pharaons : impitoyable bataille pour le sacre finalLe 25e rendez-vous de la fête du football africain, la CAN’2006, marquera son arrêt final ce soir au stade international du Caire. Pour succéder à la Tunisie, deux prétendants sérieux : la Côte d’Ivoire et l’Egypte. Une finale à l’issue incertaine. Aucun doute ! Cette 25e finale de CAN sera impressionnante. L’ambiance au stade international du Caire sera insoutenable. Toute l’Egypte coupera son souffle pour entendre les Pharaons respirer. Toute la Côte d’Ivoire aura le regard rivé vers le Caire. Le Caire et son stade, le stade et ses 74 000 supporters qui ne vibreront, en rouge-blanc-noir, que pour les Pharaons qui visent un 5e titre continental. Tout semble être réuni pour que Didier Drogba et les autres Eléphants vivent l’enfer ce soir à partir de 16 h au stade international. Mais c’est sans compter avec la détermination et l’expérience de ces Eléphants, tous professionnels, habitués donc à la pression. Convaincus qu’ils sont à 90 mn du bonheur, les Eléphants mettront les atouts de leur côté pour tenter d’offrir ce titre à la Côte d’Ivoire, après l’unique sacre de 1992. Déjà, en match de poule, l’Egypte avait imprimé sa suprématie sur la Côte d’Ivoire (3-1). Faire allusion à ce résultat pendant cette finale serait suicidaire pour les Pharaons car les Eléphants n’ont pas encore dit leur dernier mot. Il est vrai que les statistiques parlent en faveur de l’Egypte qui a remporté deux des trois éditions qu’elle a organisées, les 2 autres titres ayant été acquis à l’extérieur. Lors des éliminatoires CAN-Mondial 2006, la Côte d’Ivoire s’était imposée par deux fois (à Abidjan et à Alexandrie). En effet, après son deuil et sa blessure, Arouna Dindané, arrivé plus tard au Caire, observe ses coéquipiers depuis le banc de touche. Une victoire des Eléphants sera plus qu’une victoire sportive car elle permettra de colmater les brèches dans ce pays en guerre. Seul le football et un sacre de ces Eléphants rassembleront, ne serait-ce que pour quelques jours, Ivoiriens du Sud et du Nord. Gageons seulement que le directeur du jeu de ce soir sera des plus impartiaux pour offrir à cette finale des chances de succès et permettre que le meilleur sur la pelouse récolte les fruits de son labeur. Des fruits qui honorent le foot. Par Alexandre Le Grand ROUAMBA
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