Procès Vincent Dabilgou et 6 autres : "Requérir est une chose, juger en est une autre", Me Roger YambaCe mardi 4 juillet 2023, au terme des réquisitions et des plaidoiries dans le cadre du "procès Vincent Dabilgou et 6 autres", qui aura duré près de deux semaines, le président du tribunal a permis aux différents prévenus de dire leurs derniers mots. "Je commence par demander pardon pour les actes qui ont été posés par ma personne. En 2018 j’ai été promu Directeur administratif et financier (DAF) au Ministère des transports. De 2018 à 2019, j’ai fait l’objet, à deux reprises, d’audits par l’ASCE-LC. En aucun moment des faits de cette nature m’ont été reprochés. En 2020, j’ai malheureusement été attiré dans la politique et c’est de cette expérience regrettable que sont venus tous les faits qui sont aujourd’hui débattus. Je demande sincèrement pardon au peuple burkinabè pour ces actes. Je précise que c’est au regard de l’ensemble de ces actes qui m’ont personnellement touchés, que j’ai décidé de démissionner en janvier 2020 et rejoindre l’Assemblée nationale. J’implore votre pardon et je m’en remets à votre sagesse", à déclaré l’ex DAF du ministère des transports, Jean Gabriel Séré. J’ai honte L’ex DG de la SOFAPER-B, Kouanda Malick, a pour sa part relevé qu’il est Expert-comptable même s’il n’est pas inscrit dans l’ordre des Experts comptables. "Je sais que l’Expert-comptable poursuit l’intérêt général. Ce que j’ai fait n’est pas exemplaire. Je suis aussi enseignant à l’université. J’enseigne les finances, j’enseigne la comptabilité. Ce n’est pas ce qu’on conseille aux étudiants. Vraiment je demande pardon parce que c’est ici que j’ai vu l’ampleur de ce qui s’est passé. Je voudrais dire au tribunal que j’ai honte, je ne suis pas fier de ce qui s’est passé", a-t-il soutenu avec une voix emprunte d’émotion. On est confiant Selon Me Roger Yamba, conseil de l’ex ministre des transports, Vincent Dabilgou, on ne peut jamais être situé sur son sort dans un procès. Qu’à cela ne tienne, chacun de son côté, a-t-il dit, met les moyens pour que la décision qui va être rendue lui soit favorable. Cependant, a expliqué Me Yamba, au regard des développements qui ont eu lieu durant ces deux semaines, il est convaincu d’une chose : "On n’a pas d’éléments à même d’établir que notre client a détourné de l’argent. Parce que, tout est parti sur la base de déclarations. C’est pourquoi je suis confiant et j’ai confiance en la justice burkinabè", s’est-il convaincu. Dans ses réquisitions, le parquet a voulu qu’on inflige à son client la peine de 15 ans d’emprisonnement dont 10 ferme. Pour le conseil de M. Dabilgou, le parquet est dans son rôle. "Requérir est une chose, juger en est une autre. C’est pourquoi je suis confiant", a-t-il terminé. Obissa Juste Mien |