Banfora : La qualité de la viande inquiète les consommateursLa cité du Paysan noir passe pour être un grand consommateur de viande, au regard du nombre d’animaux abattu par jour et de celui des grilleurs de viande. Cette abondance de viande, comparée au nombre d’agents vétérinaires à Banfora, inquiète la population qui s’interroge sur la qualité de la viande qu’elle consomme. C’est ce seul agent qui a en charge l’inspection de la viande à l’abattoir et sur le site d’abattage des porcs. En plus de cette tâche, il doit inspecter les points de vente et se déporter dans les villages pour les mêmes activités. Le seul agent peut-il faire face à un aussi grand volume de travail ? Nous avons approché M. Drabo qui reconnaît que même s’il est parfois appuyé par d’autres personnes dont un vétérinaire qui s’est formé par ses propres moyens, il n’arrive pas à s’acquitter de sa mission de bout en bout. Selon lui, entre dix et quinze bovins sont tués par jour. Le nombre de moutons et de chèvres se situe entre vingt et trente et celui des porcs oscillerait entre dix et quinze. Pour chacun de ces animaux, il faut une inspection antemortem c’est-à-dire inspection avant abattage, et une inspection postmortem ou inspection après l’abattage. Présentement, seule l’inspection postmortem est en application à Banfora. L’inspection des points de vente reste un casse-tête chinois, et l’état actuel de la boucherie en dit long, sans oublier les cas de fraudeurs qui se livrent à des abattages clandestins qu’il faut nécessairement traquer. De cette manière, les fraudeurs ne pourront pas s’informer sur les sorties des vétérinaires. M. Drabo déclare que c’est sa moto qui lui permet de faire les courses et de se déplacer vers les villages environnants. Une façon pour lui d’évoquer l’acuité du manque de moyens. En plus de cela, l’effectif du service vétérinaire doit être revu à la hausse afin de permettre aux Banforalais de consommer la viande en toute quiétude. Par Mamoudou TRAORE
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