Projets de réformes politiques au Burkina : Un citoyen suggère la révision ou l’adoption d’une nouvelle constitution « consensuelle »Lefaso.net
dimanche 18 juin 2023.Dans un écrit parvenu à notre rédaction, ce dimanche 18 juin 2023, un citoyen du nom de Harouna Dicko livre ses observations sur les projets de réformes politiques en cours au Burkina. Partant d’un rappel historique sur ce qu’il a appelé « la marche de notre République », il estime que l’adoption des textes sur le code électoral et le régime juridique des partis politiques nécessite au préalable la révision ou l’adoption d’une nouvelle constitution « consensuelle ». « La Constitution étant la structure qui a pour objet, la liberté, et qui définit les principes fondamentaux de l’Etat de droit, du point de vue de la doctrine politique, il est mieux d’éviter que des militaires fixent encore des règles du jeu politique qui seront préjudiciables à notre démocratie en construction », ajoute-t-il. Lisez ! Lefaso.net Harouna DICKO Citoyen Burkinabè Mes observations sur les projets de réformes politiques en cours Le Burkina Faso appartient à tous les Burkinabè sans distinction aucune. C’est pourquoi je me permets un petit rappel sur la marche de notre République afin que de là où nous sommes, nous sachons d’où nous venons, pour pouvoir sereinement décider ensemble où nous voulons aller, et comment y arriver. Depuis la Délibération n° 223-AT-58 du 11 décembre 1958 portant proclamation de la République de Haute-Volta devenue le Burkina Faso par l’Ordonnance n° 84-043/CNR/PRESS du 02 août 1984, notre pays compte quatre Présidents de la République ou Présidents du Faso selon l’appellation consacrée par la Constitution de juin 1991. Ce sont : 1- Maurice YAMEOGO : Il est devenu Chef de l’Etat par la loi n° 2-59-ATL du 29 janvier 1959.
Il est réélu au suffrage universel direct comme Président de la République le 03 octobre 1965.
2- Sangoulé LAMIZANA : ;
4- Roch KABORE : Il est directement élu comme Président de la République au suffrage universel le 29 novembre 2015.
Quant au quatrième, il a bénéficié du soutien actif de toutes les autorités de la « transition exclusive de 2014-2015 » pour être élu la 1ère fois. Mais dès son 1er mandat, il a fait écrire une nouvelle Constitution avec des velléités de la faire adopter au cours de son 2ème mandat. Depuis son coup d’Etat le 30 septembre 2022, le Chef de l’Etat actuel a muselé les partis politiques et les OSC au seul profit de ses thuriféraires. Cela est du déjà-vu au Faso. Mais, lorsqu’il se mure dans la dynamique volontariste de faire adopter de nouveaux textes législatifs de portée hautement politique tel que le code électoral, le régime juridique des partis politiques et la Constitution, cela est une manière de préparer lui aussi son élection comme Président de la République. A l’évidence, même s’il parvenait à se faire élire dans ces conditions, il sera tôt ou tard contraint au départ, car aucun des quatre Présidents n’a pu transmettre le témoin à un successeur élu, parce qu’ils ont tous été élus la 1ère fois dans des conditions démocratiquement peu accommodantes,. Comme il avait lui-même promis le 1er octobre 2022 sur VOA avant de transformer cette promesse en souhait le lendemain 02 octobre 2022 sur RFI, j’estime que pour engager des réformes crédibles en vue de l’enracinement des valeurs de la démocratie et de la république, le Chef de l’Etat devrait d’abord terminer sa mission première qui est la reconquête du territoire national d’ici octobre 2023, avant qu’ensemble nous ouvrions une vraie transition pour faire des réformes politiques consensuelles afin de mieux baliser notre vivre-ensemble, car : 1- la Constitution étant la norme supérieure par rapport à laquelle s’effectue le contrôle de conformité des lois, du point de vue de la hiérarchie des normes il est mieux de réviser ou adopter une nouvelle constitution consensuelle avant l’adoption des textes sur le code électoral et le régime juridique des partis politiques ; 2- la Constitution étant la structure qui a pour objet, la liberté, et qui définit les principes fondamentaux de l’Etat de droit, du point de vue de la doctrine politique il est mieux d’éviter que des militaires fixent encore des règles du jeu politique qui seront préjudiciables à notre démocratie en construction. Harouna DICKO |
Vos commentaires
1. Le 18 juin 2023 à 14:27, par Barou En réponse à : Projets de réformes politiques au Burkina : Un citoyen suggère la révision ou l’adoption d’une nouvelle constitution « consensuelle »
Tout ça c est parler sortons de ça
AUJOURD HUI ON A BESOIN D UN BURKINA REDRESSÉ
C est la priorité.
Constitution ! Constitution depuis que ce pays est creé la Constitution a apporter quoi aux Burkinabes.
Donnerz moi juste 1 example de quelque chose de positif de la constitution dans le Burkina d aujourd hui ?
Ce que vous appelez Constitution est un écrit elaboré selon le gout et plaisir de celui que vous appellez president.
Une fois que le Burkina est dirigé par un patriote on s en fou de la constitution.
Allons inculquer le patriotisme et le civisme aux enfants eux a leur tour decideront s il faut une constitution ou pas pour faire avancer le pays
Aussi ils decideront de quel chemin de development le pays doit prendre.
2. Le 18 juin 2023 à 18:42, par Le pays réel En réponse à : Projets de réformes politiques au Burkina : Un citoyen suggère la révision ou l’adoption d’une nouvelle constitution « consensuelle »
Personne ne vous en voudra. Si vous êtes sincère, croyez moi votre contribution aura sa place dans le chemin emprunté par ce pays. Mais si vous êtes de mauvaise foi, vous aurez aussi la récompense qui convient. Je n’ai pas besoin de vous rappeler que toutes les prières sont dirigées à la destruction de tous les ennemis du Burkina, où qu’ils se trouvent.
3. Le 19 juin 2023 à 09:42, par kwiliga En réponse à : Projets de réformes politiques au Burkina : Un citoyen suggère la révision ou l’adoption d’une nouvelle constitution « consensuelle »
Bonjour Harouna DICKO,
Ne m’en voulez pas non plus, mais entre la loi des kalachnikov, qui bastonne et endeuille sa propre population civile, le musèlement et les punitions destinés à toute voix discordante, l’étouffement des partis politiques et OSC, la liberté d’action, voire les encouragements accordés à ceux que vous nommez les "thuriféraires" du pouvoir, dans leurs agitations et leurs menaces... il semble bien que nous soyons partis pour subir une durable dictature militaire.
Je me félicite qu’il y ait encore quelques citoyens courageux pour s’en indigner, mais pour combien de temps ?