Burkina : Le Catholic relief services réfléchit sur "la localisation au Burkina Faso"LEFASO.NET
jeudi 4 mai 2023.Catholic relief services (CRS) organise ce jeudi 4 mai 2023 à Ouagadougou, une session d’échanges autour du thème de "la localisation au Burkina Faso." Cette discussion entre dans le cadre de sa contribution au renforcement de l’impact des actions humanitaires et au développement du pays. La cérémonie d’ouverture a été présidée par la ministre de la solidarité, de l’action humanitaire, de la réconciliation nationale, du genre et de la famille Nandy Somé/Diallo, représentant le Premier ministre Appolinaire Kyelem de Tambela. En 2016, le sommet humanitaire mondial qui s’est tenu à Istanbul refermait ses portes avec une série d’objectifs auxquels les signataires du Grand Bargain décidaient de souscrire. Ces objectifs entraient dans le cadre de la localisation et il était question de faire de ce volet une réalité. C’est dans cette veine que se tient l’activité du CRS qui entend par l’organisation de deux panels dont l’un porte sur "la vision de la localisation au Burkina Faso" et l’autre sur "la localisation en action", concrétiser cette approche. Mais en clair, qu’est-ce que la localisation ? "En termes simples, il s’agit de mettre les acteurs locaux au centre des actions humanitaires et de développement" nous renseigne Mavalow Christelle Kalhoule, présidente du conseil d’administration du Secrétariat permanent des organisations non gouvernementales.
Guidés dans leurs actions par la solidarité et la subsidiarité, six principes dirigent l’approche du CRS pour faire progresser la localisation : "le développement et la réponse de Catholic relief services (CRS) menée localement nécessitent des acteurs locaux en tant que maîtres d’œuvre et dirigeants ; des partenariats efficaces sous-tendent une transition efficace vers un leadership local ; le renforcement holistique et non transactionnel des capacités sont essentiels pour un changement durable ; les mécanismes et les conditions de financement aident à déterminer le succès de la localisation ; une société civile large et inclusive y compris les organisations confessionnelles sont importantes ; l’implication du gouvernement est aussi souhaitée."
Pour le Premier ministre, cette activité du CRS revêt une importance capitale surtout dans ce contexte d’insécurité qui plonge les populations dans un besoin d’assistance aigu. "La présence de votre institution caritative ne date pas de maintenant et votre action a sauvé et soulagé des milliers de personnes. L’événement de ce jour de par son objectif rassure définitivement le gouvernement et le peuple burkinabè quant à une continuation fructueuse et adaptée des réponses aux multiples besoins et sollicitations du peuple burkinabè, notamment sa frange la plus démunie et la plus jeune" a-t-il laissé entendre, par la voix de sa représentante, Nandy Somé.
Il a, pour finir, souhaité que les participants à cette session d’échanges éclairent la lanterne du gouvernement pour ce qui est de la question suivante : "Dans le contexte actuel du Burkina Faso, comment arriver à faire en sorte que l’aide atténue ou supprime le besoin d’aide ?" "Prennent part à ce projet, des représentants des structures stratégiques de l’Etat, des structures locales, des institutions humanitaires et de développement international et des bailleurs de fonds" a résumé Philippa Sackett, représentante de CRS Burkina.
Tout en se réjouissant de la forte participation des acteurs de l’humanitaire et du développement à ce forum, il dit espérer que les esquisses de réponses constitueront un tremplin pour un cadre plus élargie de réflexion à dimension nationale. "Le gouvernement accordera une attention particulière aux conclusions, suggestions et recommandations qui sortiront de ce forum" a-t-il souligné.
Erwan Compaoré |