28e édition du FESPACO : « The Last Queen » ou le pouvoir des femmesLEFASO.NET
vendredi 3 mars 2023.Les festivaliers ont pu découvrir le long métrage « The Last Queen » (La dernière reine) ce jeudi 2 mars 2023, à Canal Olympia Ouaga 2000. L’œuvre cinématographique est du réalisateur algérien Damien Ounouri. Elle est en lice pour l’Étalon d’or de Yennenga. Le film transporte le public en…1516 ! Les Espagnols veulent conquérir Alger. C’est sans compter sur le roi Salim qui s’associe avec des alliés pour les vaincre. Zaphira est la seconde épouse du roi Salim. Ce dernier est assassiné par son allié Aroudj qui convoite le trône et l’épouse préférée, Zaphira. Une fois veuve, elle refuse de fuir et fait face au puissant Aroudj qui souhaite l’épouser pour fortifier son pouvoir. Cette décision va faire rugir sa famille qui ne conçoit pas qu’une femme vive sans un époux dans un palais. « Elle doit avoir un tuteur ». Loin d’être soumise, la dernière reine use de stratagèmes pour vaincre le traître. Elle reste tenace et s’impose face à la domination du pouvoir des hommes.
Faut-il le rappeler, à l’époque, les femmes ne peuvent pas s’exprimer devant le conseil des sages. Zaphira, avant d’être une farouche résistante est une mère prête à tout pour protéger son fils Yahia, même si au final elle n’y parvient pas. « The Last Queen » montre comment les femmes dirigent le jeu politique, tapis dans l’ombre. Au-delà de Zaphira, les autres femmes jouent un rôle prédominant dans la narration. Qu’il s’agisse de sa coépouse qui est à la tête d’une rébellion, ou encore de la partenaire d’Aroudj, toutes sont des fidèles conseillères.
Le point de vue des festivaliers Ce film de Damien Ounouri est scindé en différentes parties. Il apparaît sous forme de chapitres. Cela donne l’impression de suivre une série.
Selon Jocelyne Ouattara, l’héroïne du film, Zaphira pousse à l’admiration. « C’est une femme battante qui a lutté pour son mari, son fils et son peuple. Elle montre que chaque femme doit avoir du courage et laisser la peur de côté. Les femmes doivent soutenir leurs maris » a-t-elle retenue. Grâce Pooda a confié qu’au début du film elle n’était pas convaincue. Mais au fil de la narration, elle a été captivée. « Dans le fond, il y a un message : celui qui rappelle qu’il n’y a pas que les hommes pour gouverner et assurer la sécurité d’une nation. C’est une femme vaillante qui a su relever le défi après le décès de son époux. Même si les ennemis étaient plus forts qu’elle, elle ne s’est pas laissée dissuader » a-t-elle notifié.
Pour Abdoul Dramane Compaoré, il y a eu beaucoup de tristesse à la fin du film. Pour lui, le message est profond. « Dans un contexte de guerre, il y a des conspirationnistes pour renverser le pouvoir en place. Il faut être très vigilant. En situation de guerre, la femme occupe une grande place et peut contribuer à la victoire, même si elle n’est pas au front » a-t-il noté. Le long métrage « The Last Queen » est sorti en 2022. SB |
Vos commentaires
1. Le 4 mars 2023 à 06:00, par Manna En réponse à : 28e édition du FESPACO : « The Last Queen » ou le pouvoir des femmes
Le problème des algériens c est qu’ils ne sont jamais neutres dans leurs films, ils s’inventent une histoire qui est loin d être la leur et essaient toujours de tout utiliser pour diaboliser leur voisin et ennemi légendaire qui est le maroc, dommage autant de haine institutionnalisée…