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Riz : une bourse céréalière pour réussir la commercialisation

mercredi 11 janvier 2006.

 

Le Comité interprofessionnel du riz (CIR) et le Comité interprofessionnel des céréales (CIC) du Burkina Faso ont organisé, du 20 au 30 décembre 2005 à Ouagadougou, des journées de promotion des produits locaux et la première bourse céréalière. Une réflexion autour de la commercialisation des céréales sèches et du riz local a réuni plusieurs acteurs du monde paysan.

La problématique de la commercialisation des céréales sèches (mil, maïs, sorgho) et du riz local. Perspectives ». Tel est le thème de la communication livrée par L. Mathias Zigani, docteur en économie rurale et agro alimentaire, à l’occasion des journées de promotion des produits locaux et la première bourse céréalière, du 20 au 30 décembre 2005 à Ouagadougou.
Organisées conjointement par le Comité interprofessionnel du riz (CIR) et le Comité interprofessionnel des céréales (CIC) du Burkina Faso, ces deux manifestations ont permis au monde paysan d’exposer le fruit de leur labeur à la Maison du peuple et de réfléchir sur la compétitivité de leurs activités. Pour le conférencier, les difficultés de commercialisation du riz local sont de trois ordres : organisationnel, technique, financier. Mathias Zigani a énuméré entre autres l’absence de concertation en vue de négocier en rang serré avec les acheteurs de Paddy, l’insatisfaction et l’insuffisance des quantités et des qualités à offrir aux acteurs, le manque de confiance entre les acteurs agricoles.

Il a ajouté que la non maîtrise des coûts de production par les riziculteurs, l’inexistence d’un dialogue entre transformateurs et producteurs sont autant d’entraves à la commercialisation du riz local. « La faiblesse des capacités financières des acheteurs, les lourdes créances détenues de part et d’autre constituent aussi des contraintes » a indiqué Mathias Zigani.

Aussi, le conférencier a appelé tous les acteurs de la filière (producteurs, commerçants, transformateurs) à travailler en synergie pour surmonter les diverses difficultés : désengagement brutal de l’Etat, problème de qualité, faiblesse de l’offre, concurrence déloyale du riz importé...La commercialisation des autres céréales (sorgho, maïs , mil) connaît les mêmes barrières que celles du riz.

Ainsi la première bourse céréalière de la campagne agricole 2005/2006 a dressé l’état des lieux des deux filières et recommandé aux acteurs la recherche permanente de la qualité des produits locaux. Les organisateurs dont le riz pluvial et l’ONG Afrique verte ont également mis l’accent sur la valorisation des céréales.

L’aspect « transformation des produits locaux » a occupé une grande place dans les manifestations ». « L’idéal de ces journées serait d’aboutir à des produits mieux élaborés. Une meilleure transformation des céréales entraînera des plus-values pour des acteurs de la filière » a soutenu Doulaye Diancoumba de la GTZ.

Jolivet Emmaüs (joliv_et@yahoo.fr)

Sidwaya