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Coupe du monde de la FIFA, Qatar 2022, Equateur 1-2 Sénégal : Des Sénégalais en liesse à Ouagadougou

Lefaso.net
mercredi 30 novembre 2022.

 

Le groupe A dans lequel se trouve le Sénégal a disputé sa dernière journée des matchs de groupe ce mardi 29 novembre. Le Sénégal jouait très gros face à l’Equateur qu’il se devait impérativement de battre pour accéder au second tour. Mamadou Sow, président des ressortissants sénégalais résidant à Ouagadougou, a convié une quinzaine de ses compatriotes chez lui au quartier Kamsaonghin, pour suivre le match. Et nous étions avec eux, pour suivre de visu les péripéties de cette explication équato-sénégalaise. La partie s’est achevée par la victoire du Sénégal par 2-1, avec beaucoup de frayeurs. En attendant les matchs des autres pays africains (Cameroun, Ghana, Maroc et Tunisie), les Lions du Sénégal sont les premiers qualifiés africains pour les huitièmes de finale où il va affronter l’Angleterre.

Le salon d’accueil de la famille Sow était devenu exigu pour la circonstance. Assis sur les canapés ou à même la natte, les uns arboraient le maillot du Sénégal, les autres des écharpes et certains, des casquettes. Pendant l’exécution de l’hymne national sénégalais, ils se tiennent tous debout. Au coup d’envoi, ils applaudissent leur équipe. Et c’est comme s’ils ont été entendus, puisque ce sont les Sénégalais qui mettent le pied au plancher, par un pressing très haut.

Dès la 3e mn, le Sénégal s’offre la première occasion de but dans la surface de réparation, mais Idrissa Gana Gueye loupe le cadre. Des voix s’élèvent pour juger l’action : « il ne devait pas contrôler, il devait frapper directement », lâche un des supporters. Trois minutes après, c’était au tour de Boulaye Dia de vendanger lui aussi son opportunité de but, « Ne gâchez pas les occasions », crie-t-on.

Le salon d’accueil de la famille Sow a refusé du monde

Malgré le pressing sénégalais, les Equatoriens résistent. Il faut attendre la 41e mn, pour voir une incursion sénégalaise par Ismaila Sarr. Il est irrégulièrement stoppé, l’arbitre siffle. Certains devancent même l’arbitre et crient penalty. Ils ne croyaient pas si bien voir, ce que la VAR, va confirmer. Parmi les supporters, on s’interroge sur le nom du tireur. Des noms sont avancés : Kalidou Koulibaly ? Gana Gueye ?

Finalement c’est Ismaila lui-même qui veut se faire justice. « Est-ce qu’il est bon dans les penaltys ? », s’inquiète un des supporters dans la famille Sow. Certains préfèrent se cacher le visage pour ne pas suivre le tir. Sarr s’avance, tire, contre-pied parfait. On s’exclame, on lève les mains, le Sénégal est qualifié pour l’instant avec ce but. Ce but va aboutir à la pause. A la reprise, les Equatoriens, qui ont besoin d’un nul, vont jeter leur va-tout, obligeant le Sénégal à jouer bas.

Cela ne plaît pas dans la famille Sow. Des voix s’élève pour pousser les Lions à l’offensive : « Ne reculez pas, il faut attaquer, on ne défend pas un seul but ». En effet, l’Equateur, sur un corner à la 67e mn, va trouver le chemin des filets sénégalais, par l’entremise de Moise Caicedo. A Kamsaonghin, les mines sont défaites. A 1-1, c’est l’Equateur qui est maintenant qualifié. Le Sénégal se voit obligé de réagir. Et cela ne va pas tarder.

Mamadou Sow et sa sœur

Sur un coup franc à la 70e mn exécuté par Gana Gueye, la défense équatorienne renvoie la balle, que va reprendre victorieusement Koulibaly dans les buts. « Ah, tu es un vrai capitaine », s’exclame-t-on. Le salon des Sow s’enflamme. Le Sénégal est de nouveau qualifié. « Allez, allez, poussez, ne reculez plus », crient certains, en indexant le petit écran. L’Equateur tente de réagir pour revenir au score, mais le Sénégal défend bec et ongles son acquis. A la 81e mn, Boulaye Dia avait la balle du 3-1 au bout du soulier pour tuer tout suspens, mais sa frappe puissante n’est pas cadrée.

Les minutes passent, le temps réglementaire est épuisé, l’arbitre brandit six minutes de temps additionnel, qui vont s’apparenter à une éternité pour le Sénégal, car gare à une possible égalisation. Les Sénégalais font bloc dans leur défense pour faire échec à deux corners successifs équatoriens, et ouf, ils seront libérés par le coup de sifflet final du directeur de jeu.

Le drapeau du Sénégal, à la porte de la famille Sow, indiquait qu’il y a un grand match

On crie, on hurle, on s’étreint, on est qualifiés, entend-on, on danse dans la cour de la famille Sow. « Je suis satisfait, j’ai fait appel aux compatriotes, ils ont répondu présent. Il y avait des Burkinabè aussi. Nous sommes ici à Ouagadougou comme au Sénégal. S’il y a quelque chose, les Burkinabè répondent pour nous soutenir, vraiment nous sommes contents », affirme Mamadou Sow, le chef de famille.

« Mais je dois dire qu’au début du match, avec les occasions manquées, on était inquiets, mais Dieu merci le but est venu, mais nos joueurs ont laissé l’adversaire se réveiller, et ils ont même égalisé. Nos joueurs sont repartis à l’attaque, et ils ont marqué le deuxième but. On est qualifiés, on va aller loin, en demi-finale même. Les adversaires qui vont croiser le Sénégal, ils n’ont qu’à trembler ; on n’a peur de personne désormais », conclut le président des ressortissants sénégalais résidant à Ouagadougou.

En 8e de finale, les Lions du Sénégal vont affronter les Three Lions d’Angleterre.

Barthélemy KABORE



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