Burkina : Pour « un peuple de convaincus et non un peuple de vaincus ! »Lefaso.net
jeudi 17 novembre 2022.Pour Omar Sylla, la décision de recruter 50 000 volontaires pour la défense de la patrie est un défi ambitieux à la mesure de l’urgence. Alors que les Volontaires pour la Patrie (VDP) et les forces de sécurité et de défense burkinabè continuent de faire face aux terroristes, le Président Ibrahim Traoré a fait de la lutte contre l’insécurité son principal objectif. L’annonce phare depuis le début de son investiture est le recrutement de 50 000 VDP. Un défi ambitieux à la mesure de l’urgence. L’enrôlement de 50 000 VDP : premier acte d’une nouvelle stratégie de reconquête du territoire national "Les terroristes ? "Je les appelle des petits bandits qui viennent vous emmerder. (...) Préparez-vous au combat." C’est en ces termes qu’Ibrahim Traoré s’est adressé aux troupes du 14e RIA de Djibo. Le terrorisme est un fléau vecteur d’une multitude de problèmes au Burkina Faso : économique, sanitaire, agricole, sociétaux, éducatif. Il est impossible de réformer et de développer le pays sans prendre à bras le corps la question sécuritaire. C’est dans ce contexte que le Président Ibrahim Traoré a lancé une vaste opération de recrutement de 50 000 Volontaires pour la Patrie (VDP). Des miliciens comparables aux Comités de Défense de la Révolution (CDR) : ils incarnent le trait d’union entre le peuple et l’armée. Leur mobilisation vise à appuyer les forces de sécurité et de défense burkinabè. Le mot d’ordre, relayé par le premier Ministre Apollinaire Kyelem est sans appel : « Vous avez des bras valides pour casser, des jambes valides pour marcher alors engagez-vous pour défendre votre patrie. » La date limite de candidature a été prolongée, les procédures administratives allégées, mais à ce jour l’appel au front ne semble pas avoir totalement conquis la jeunesse. Certaines s’engagent comme Simone Guibré, 42 ans, enrôlée comme supplétive civile de l’armée. Sa déclaration est claire : « La patrie est en danger et l’appel de tous ses fils doit contribuer à l’effort de défense populaire. Le Burkina Faso nous a fait et nous devons le faire. Le Burkina Faso est en danger, ses fils doivent le défendre. » Les mots de Thomas Sankara résonnent encore, aujourd’hui plus que jamais : « Nous avons besoin d’un peuple de convaincu et non d’un peuple de vaincu », un peuple convaincu qu’il peut éradiquer le terrorisme de tout le territoire national. Omar Sylla |