La déclaration liminaire a été lue par le deuxième vice-président de la
CNSE, Bernard Ouédraogo, qui a d’abord fait l’historique de la création de
cette structure, le 24 août 2003 à Ouagadougou, ainsi que le code de bonne
conduite établi et accepté par la CNSE et le Comité national de soutien aux
Etalons que préside Noufou Ouédraogo, le jeudi 20 novembre 2003, dans le
bureau du grand chancelier des Ordres burkinabè. Toutes les dispositions de
celui-ci sont citées avant que l’on en arrive à ce qu’il est convenu d’appeler,
l’objet principal de la conférence de presse du jour.
D’abord, la CNSE est
revenue sur les cent millions de francs CFA accordés aux supporters des
deux structures pour la CAN en Tunisie, par l’Etat burkinabè et qui constituent
un geste fort apprécié. "Malheureusement, malgré l’apport des supporters, le
résultat a été décevant pour tout le monde", estiment les conférenciers. "De
plus, ce n’est pas la première fois que l’Etat contribue aux voyages des
supporters à l’étranger" a relevé la CNSE. En 1963, aux jeux de l’amitié à
Dakar, l’Etat, rappelle-t-on, avait mis un avion cargo à la disposition des
supporters.
En 1996, 2000 et 2002, des appuis multiples leur ont été
également apportés, toujours par les autorités sportives lors des phases
finales de la CAN. "Nous évoluons dans un environnement où les vrais
supporters passionnés sont les plus démunis..." explique la CNSE. Malgré ce
contexte difficile, la CNSE dit avoir mené de nombreuses activités allant
d’appuis financiers aux Etalons à des déplacements hors du pays avec des
supporters.
Quand le président de la CNSE, El Hadj Mahamadi Kouanda, doit répondre
aux questions des journalistes, c’est la veste qu’il enlève. Comme pour dire
"tout ce qu’il a dans le ventre".
D’un ton ferme et malgré qu’il soit visiblement
très remonté contre les propos tendant à minimiser l’apport des supporters, le
président Kouanda croit dur comme fer que la CNSE continuera d’exister :
"Ma structure va demeurer tant qu’il y aura la liberté de créer une association
valable au Burkina. Nous n’avons pas obligé l’Etat à nous remettre cinquante
millions. Nous ne sommes pas des brigands à qui on peut faire appel quand
on a besoin d’eux". Avec tout le respect qu’il a pour les autorités sportives
nationales, confie-t-il, et en tant que patriote amoureux, passionné du football,
il ne voit pas de raisons valables qui justifieraient la mise à l’écart des
structures de supporters ou leur dissolution.
Quant au wack en football, c’est 250 000 à 400 000 F CFA que El Hadj
Mahamadi Kouanda et les siens déboursent à chaque match des Etalons.
Décoré en 2001 pour ses actions en faveur du sport, le président Koanda dit
n’attendre de rétribution financière aucune pour son engagement, et entend
poursuivre son action tant que la loi le permet.
Par Philippe BAMA
Le Pays