Jeux de la Francophonie : Au galop avec les EtalonsLes Etalons espoirs (football) se sont qualifiés le lundi 12 décembre dernier pour les demi-finales face au Mena du Niger, battu un but à zéro. Au même moment Idrissa Sanou remportait la médaille d’or sur 100m. Ces victoires confirment la bonne santé sportive des athlètes burkinabé aux 5es jeux de la Francophonie, Niamey 2005. Comme vous l’aurez constaté depuis notre précedente édition, ces diférents articles nous sont envoyés par un de nos collaborateurs présents Niamey. Après leur faux pas face à la France, les Etalons renouent avec la victoire en football. Une victoire précieuse car synonyme de qualification pour les demi-finales. Face au Mena, dans un stade plein, les jeunes footballeurs burkinabé ont fait preuve de sérénité dans l’ensemble du jeu. Ils se sont procurés les meilleures occasions du match sans pour autant les concrétiser. Ce n’est qu’à la 89e mn que Benjamin Balima offre le but de la victoire à Issiaka Ouédraogo. Parti de la défense adverse, Benjamin efface le latéral droit nigérien et place la balle au point de penalty. Issiaka, libre de tout marquage, conclut l’action de la plus belle manière. Joie dans le camp burkinabé ; tristesse et désolation sur les visages des nombreux supporteurs nigériens qui vont fondre en larmes. Ce soir à 15h, heure locale (14 h TU), les Etalons affronteront les Eléphanteaux de la Côte d’Ivoire. L’équipe ivoirienne est l’une des meilleures formations de ces jeux. Pour l’heure, elle a fait un parcours sans faute. Burkina Faso # Côte d’Ivoire, tout le monde en parle ici à Niamey. Un match considéré comme la finale avant la lettre. Au même moment que les Etalons se qualifiaient pour les demi-finales, Idrissa Sanou remportait la médaille d’or aux 100 m. Le vice-champion d’Afrique a réalisé une performance de 10’’48. Les médailles d’argent et de bronze ont été remportées successivement par l’Ivoirien N’dri Eric Pacôme (10’’52) et l’Egyptien Arm Mostafa (10’’55). Idrissa Sanou, certes, a gagné l’or, mais il a fait un mauvais temps, il a été en deçà de son record personnel : à Brazzaville aux championnats d’Afrique d’athlétisme (en 2004), le champion burkinabé avait couru la même distance en 10’’37. Cet après-midi, Idrissa Sanou, Doubouré Maré et Sarah Tondé disputeront les demi-finales des 200 m hommes et dames. Thierry Adanabou et Brigitte Traoré seront, quant à eux, aux finales du triple saut hommes et lancer de disque dame. Les Burkinabé participeront entre autres à la demi-finale du 400 m haie hommes. Pour ce qui est du volet culturel, la troupe Dankan du Houet dansera pour la finale ce soir. Nathalie S. ------------ L’ordre du désordre C’est la première fois que ces jeux se tiennent en Afrique au sud du Sahara. Pour ce faire les Nigériens se tapent la poitrine et expriment leur satisfaction. Cependant les choses laissent découvrir beaucoup d’insuffisances au niveau organisationnel. Drapeaux confondus ou couleurs mal disposées, hymnes nationaux incorrects, laissez-passer imaginaires pour la presse, tel est le visage de l’organisation des épreuves d’athlétisme à Niamey au stade Seyni-Kountché. A la finale du 100 m dames le lundi dernier, on a évité de justesse le carambolage. En effet, au moment où le starter s’apprêtait à donner le coup d’envoi, un groupe de personnes traversaient la piste pour la cérémonie protocolaire du javelot dames. Personne ne maîtrise véritablement le programme des cérémonies de remise des médailles. Le Français Bernard Vili, médaillé d’argent au disque a été absent à la cérémonie protocolaire. « Because » il n’en avait pas été informé. Des sources proches de l’organisation, on apprend que les médailles devaient être remises le lendemain mardi. C’est la même information que le Burkinabé Idrissa Sanou a reçue. Heureusement qu’il était présent dans le stade lors de la cérémonie. Là encore, les couleurs du drapeau burkinabé ont été inversées. Quelques heures plutôt, le Rwandais Dieudonné Dissi, médaillé d’or aux 10 000 m, était obligé de chanter lui-même son hymne national dans le micro faute de cassette. L’hymne national du Maroc n’a pas été retrouvé lors de la remise des médailles du 10 000 m dames, où les Marocaines ont fait un triplé. La délégation, en colère a demandé le report de la cérémonie pour le mardi 12. Dans la même soirée du lundi, la finale féminine de la perche se déroulait dans un coin du stade et de façon discrète. La presse également vit ses problèmes : la photocopieuse du stade étant régulièrement en panne, se procurer les résultats devient un parcours du combattant pour les journalistes ; accéder à la tribune est aussi similaire au chemin de Golgotha : il faut d’abord traverser la tribune présidentielle et ensuite escalader des barrières pour trouver enfin sa place. Là, la vue est splendide sur un tableau d’affichage régulièrement muet. N S. L’Observateur |