Bobo-Dioulasso : Les réfugiés reconnaissants envers les populations et autorités burkinabèLefaso.net
lundi 20 juin 2022.La Journée mondiale du réfugié (JMR) est célébrée partout dans le monde chaque 20 juin. Au Burkina, le ministère en charge des affaires étrangères a choisi de commémorer cette journée à Bobo-Dioulasso. Dans l’optique de manifester une plus grande solidarité à l’égard des réfugiés, l’Assemblée générale des nations-unies a institué en décembre 2000, le 20 juin de chaque année comme Journée mondiale du réfugié pour leur rendre hommage et réfléchir sur les défis liés à la protection internationale qui leur est accordée.
En plus de cette commémoration, cette journée rend hommage à la force, au courage et aux contributions des femmes, hommes et enfants qui, par la force des choses, se voient obligés de laisser leurs terres, leurs biens pour d’autres horizons où rien n’est sûr, afin de trouver refuge et sauver ainsi leurs vies. La cérémonie, parrainée par Mahamadou Bonkoungou, PDG du groupe EBOMAF, s’est tenue en présence de la ministre en charge des affaires étrangères, Olivia Rouamba.
Célébrer cette journée est donc selon la ministre en charge des affaires étrangères Olivia Rouamba, essentiel dans la mesure où elle est un appel à tous les Etats afin de trouver des solutions durables aux problèmes des déplacements forcés.
Par ailleurs, la Déclaration universelle des droits de l’homme adoptée en 1948 rappelle à son article 14 que « devant la persécution, toute personne a le droit de chercher asile et de bénéficier de l’asile dans les autres pays ». Elle permet d’assurer l’effectivité du respect du droit des réfugiés à travers ses missions qui sont, entre autres, la détermination du statut de réfugié ; la protection juridique et administrative des réfugiés sur l’ensemble du territoire national, la proposition aux autorités compétentes, de toute mesure susceptible d’améliorer les procédures de demandes d’asile…
Le représentant des réfugiés de Bobo-Dioulasso, Annara Dicko, a, au nom de tous les réfugiés du Burkina Faso, exprimé leur gratitude au gouvernement et au peuple du pays des hommes intègres pour l’hospitalité légendaire dont ils ont bénéficié sur le territoire, malgré la situation sécuritaire très difficile. Il a également remercié le Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés ainsi que toutes les institutions qui œuvrent aux côtés du gouvernement burkinabè pour garantir leur protection, les assister et rechercher des solutions durables à leurs problèmes.
Il a cependant souligné quelques difficultés auxquelles ils sont confrontés et nécessitant l’appui de ces bonnes volontés. Il s’agit du problème d’autonomisation même si certains sont déjà autonomes grâce aux financements et à l’accompagnement du HCR et de ses partenaires ; l’accès à l’éducation car la plupart des enfants de réfugiés ne vont pas à l’école malgré qu’ils en aient l’âge et la volonté. Il a également souligné le problème d’accès à la santé.
Abdouraouf Gnon-Kondé, représentant du Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés au Burkina a salué la détermination et la résilience des personnes déplacées et refugiés du Burkina Faso. Il a cité en exemples des jeunes filles à Dori qui, pour s’assurer de pouvoir suivre les cours, quittent la veille leurs domiciles pour dormir à même le sol dans des salles de classe. [ Cliquez ici pour lire l’intégralité ] Haoua Touré |