Retour au format normal
lefaso.net

Nuits atypiques de Koudougou : La 10e édition a tenu ses promesses

jeudi 8 décembre 2005.

 

Du 30 novembre au 4 décembre 2005 s’est déroulée la 10e édition des Nuits Atypiques de Koudougou (NAK). C’était sous le thème « Culture, eau et santé ». Le moins que l’on puisse dire, c’est que la fête a été belle.

Les périodes des Nuits Atypiques ont toujours été celles des grandes fêtes pour la ville de Koudougou. Car le tout-Koudougou est en effervescence et tout est réglé en fonction du festival. La 10 e édition n’ a pas dérogé à la règle. Les rues étaient particulièrement animées et il y avait constamment des mouvements de foules vers le théâtre populaire, site du festival. Chacun tenait à participer aux NAK. A cause de l’affluence, les déplacements étaient par moments difficiles. Il fallait très souvent faire des efforts pour se frayer un passage. Ce qui, naturellement, faisait l’affaire de petits délinquants. Mais fort heureusement, les agents de sécurité veillaient au grain, limitant ainsi les actes de banditisme. D’aucuns ont dit que cette édition a été une réussite.

La beauté des Nuits atypiques se mesure au nombre de troupes présentes et à la qualité des prestations des artistes. A ce niveau, on peut dire que les NAK 2005 ont produit de beaux spectacles durant les 4 nuits qu’a duré le festival. On comptait, par nuit, six à sept prestations. Des troupes traditionnelles comme Saaba de l’Association Benebnooma ; Lounga (Koudougou) ; Zougnazagda ; Foumtugol ; Ganta de la Gnangna et Djiguiya de Bobo ont marqué leur présence. Le public s’est régalé des prestations des groupes comme Lounga, Djiguiya et les Enfants de la maison de Orodara. Ils ont permis d’apprécier différentes identités culturelles musicales du Burkina.

Côté musique moderne, les artistes présents comme Meiwey, Djénéba Seck, Wango Roger, Faso Kombat, Georges Ouédraogo, Alif Naba et autres, ont surchauffé la salle.
Meiwey était très attendu. Par son Zoblazo, sa Prudencia et ses pas de danse moulés dans une chorégraphie bien montée, il a confirmé son talent. Il a bien amusé le public qui n’a pas hésité à monter sur la scène pour danser avec lui. Koudbi Koala est monté sur scène pour danser et "travailler" (donner de l’argent).
Djénéba Seck aussi a fait sa part de spectacle. Sa musique style manding, ajoutée au talent de ses danseuses, a enflammé la salle. Le public en redemandait.

L’artiste Wango Roger, lui aussi présent, a soulevé la foule. La grosse déception à ces NAK est venue du côté de Coumba Gawlo qui n’a vraiment pas répondu à l’attente du public. A sa décharge, il y avait à redire sur l’organisation. En plus des spectacles de la grande scène du théâtre, il y avait l’espace Kombi Zaka. Un espace réservé à l’animation des enfants. Les artistes comme Bil Aka Kora, Yeleen, Lennox Lindsay, Diguiya, etc., ont fait la joie des enfants. Le village atypique, la rue marchande du festival présentaient tout ce qu’il y avait comme objets de souvenir.

Le thème du festival « Culture, eau et santé », a été débattu à travers des forums organisés chaque matin.
Le fait nouveau de cette édition est la participation de l’Union des journalistes culturels du Burkina (UJCB). Chaque jour, ces journalistes, sous la conduite d’un président, se retrouvaient pour faire la critique des spectacles de la veille. UJCB a fourni un rapport au Comité d’Organisation, qui pourrait le guider pour les prochaines éditions.

Noraggo Paul HIRY

Le Pays