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Burkina Faso : Une procession à la mémoire de Thomas Sankara à l’issue du délibéré du procès

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mercredi 6 avril 2022.

 

Le verdict du procès Thomas Sankara et douze autres a été rendu ce mercredi 6 avril 2022 à Ouagadougou. A l’issue de ce procès, des représentants d’organisations citoyennes ont organisé une procession en mémoire du père de la révolution burkinabè assassiné le 15 octobre 1987.

Aussitôt le verdict tombé à la salle des banquets de Ouaga 2000 que la procession a été entamé. De Ouaga 2000 en passant dans plusieurs artères de la capitale, les ‘’ héritiers’’ de l’idéal de Thomas Sankara ont achevé leur marche au mémorial dédié à leur idole. Dans ce lieu symbolique où Thomas Sankara a été assassiné avec douze de ses compagnons, les initiateurs de la procession ont tenu des discours. Ils ont livré un message de satisfaction par rapport au verdict.

« Aujourd’hui est un jour historique pour nous, car nous marquons d’une pierre d’or une victoire d’étape dans l’élan de manifestation de la vérité, et de la justice pour nos héros », a laissé entendre Luc Damiba, secrétaire général du mémorial Thomas Sankara. Pour lui, l’aboutissement de ce procès est une victoire, car dit-il, l’espoir était presque perdu 35 ans après le drame. A l’occasion, ceux qui se font appeler « les héritiers de Thomas Sankara » ont rendu un hommage aux avocats des parties civiles. A tous ceux qui ont ressuscité ce dossier de jugement notamment les anciens présidents du Faso Roch Kaboré, Michel Kafando et Yacouba Zida.

Le secrétaire général du mémorial Thomas Sankara, Luc Damiba, se dit satisfait du verdict

Du procès, poursuit-il, « nous avons entendu des mensonges, des dénégations, des demi-mensonges ou demi-vérités, des vérités, et tout cela nous a permis de nous faire une idée sur ce qui s’est réellement passé ».

Au cours de cette procession, les noms de 29 personnes ont été égrenés comme victimes de ce drame du 15 octobre. A cet effet, les organisateurs ont expliqué que ces noms cités figurent dans cet endroit mémorial, un mausolée digne de ce nom. Ils ont aussi souhaité l’organisation de funérailles nationales pour ces héros et des tombes ‘’dignes’’ pour les militaires massacrés à Koudougou dans la foulée des évènements du 15 octobre 1987.

Bella Ouédraogo et Serge Ki (stagiaires)
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