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Situation au Mali : L’Alliance africaine pour le développement (ALIAD) condamne les sanctions de la CEDEAO

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mercredi 12 janvier 2022.

 

L’Alliance africaine pour le développement (ALIAD) a animé une conférence de presse ce mercredi 12 janvier 2022. Objectif, dénoncer les sanctions prises par la CEDEAO à l’encontre du Mali et exprimer son soutien au peuple malien.

L’Alliance africaine pour le développement (ALIAD) est déçue de la décision prise par la CEDEAO d’infliger des sanctions au Mali, quand ce pays a décidé de prolonger la transition pour cinq ans. Les conférenciers du jour ne sont donc pas passés par quatre chemins pour condamner « avec la plus grande énergie, les décisions inhumaines de l’UEMOA et de la CEDEAO contre le peuple souverain du Mali », peut-on lire dans la déclaration liminaire livrée par Mohamed Sodré, président de l’ALIAD.

Une vue des journalistes présents à la conférence de rédaction

Les membres de ce jeune parti né en juillet 2021, estiment que les dirigeants de la CEDEAO et de l’UEMOA ne sont pas lucides et n’ont pas mesuré les conséquences que pouvaient engendrer ces sanctions contre le Mali. Mohamed Sodré et ses camarades affirment en effet que si le Mali est déstabilisé, c’est toute la région ouest-africaine qui le sera, en particulier le Burkina Faso déjà en proie au terrorisme. « Si nous ne prenons pas garde, c’est maintenant l’effondrement de toute l’Afrique de l’Ouest qui se prépare. Roch (Kaboré, ndlr) et ses confrères n’ont pas considéré les cris des femmes et des enfants qui ont réclamé la libération de leurs pays », a laissé entendre le président de l’ALIAD.

Mohamed Sodré, président de l’ALIAD condamne la décision de la CEDEAO de sanctionner le Mali

Pour les conférenciers du jour, avec cette décision, la CEDEAO a perdu toute crédibilité et toute légitimité, car s’opposant aux aspirations des peuples. C’est pourquoi, ils appellent les classes politiques nationales et africaines à une grande mobilisation contre les dirigeants « méchants qui veulent faire de l’Afrique leur gâteau. »

Armand Nouatin, secrétaire général de l’ALIAD appelle le patronat à s’opposer aux sanctions économiques contre le Mali

Le patronat appelé à s’opposer aux sanctions contre le Mali

Outre les classes politiques, Armand Nouatin, secrétaire général de l’ALIAD, a au cours de la conférence de presse appelé le patronat burkinabè et la Chambre de commerce, à s’opposer aux sanctions, notamment économiques contre le Mali. Ces organisations, il en est convaincu, sont des groupes de pressions qui peuvent contraindre le Burkina Faso et partant la CEDEAO à revoir sa décision. « Dans le patronat burkinabè, il y a des gens qui ont investi au Mali (…) ce sont des choses qui doivent les préoccuper. Le patronat a un rôle crucial et c’est aujourd’hui qu’on doit voir la force des opérateurs économiques du pays. Si on ne les sent pas, c’est qu’ils n’ont pas encore compris l’incidence que la décision de la CEDEAO peut avoir sur toute la sous-région », a indiqué M. Nouatin.

En plus de la présente conférence de presse, l’ALIAD indique avoir déposé une lettre à l’ambassade malienne pour exprimer son soutien à la Transition.

Justine Bonkoungou
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